Le vendredi 17 février, le président de la République s’est rendu en Allemagne, à l’occasion de la 59ème Conférence de Munich sur la sécurité 2023.
À cette occasion, le président de la République a prononcé un discours et participé à une session de questions-réponses avec le président de la conférence, Christoph Heusgen et les participants.
Ce discours intervenait après la visite historique du président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, à Londres, Paris et Bruxelles, les 8 et 9 février et à l’approche des un an de la guerre en Ukraine.
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Principaux points à retenir
Le président a rappelé que la guerre n’est pas européenne, mais touche toute la planète.
Elle a provoqué des conséquences calamiteuses pour le reste du monde dont la Russie porte l’entière responsabilité : crise alimentaire, hausse du prix des matières premières, affaiblissement de la Charte des Nations unies.
Il est important d’abandonner tout relativisme : il y a un agresseur et un agressé.
Le président de la République a également précisé que l’heure n’est pas au dialogue car la Russie a choisi l’escalade et les crimes de guerre.
Il a appelé à intensifier le soutien à l’Ukraine, et indiqué que nous sommes prêts à un conflit prolongé.
Cela ne doit toutefois pas empêcher de réfléchir aux conditions crédibles pour un retour de la paix, pour une solution négociée. L’Ukraine a fait des ouvertures dans ce sens avec sa proposition de plan de paix en dix points, position d’ouverture qui contraste avec celle de la Russie.
Aussi, pour que l’Europe soit en mesure de défendre l’Europe, le président a émis un appel à se réarmer, et à renforcer notre base industrielle de défense, dans le prolongement de l’agenda agréé collectivement à Versailles en faveur d’une plus grande souveraineté européenne.
La volonté du président est d’adopter avant l’été un ambitieux programme d’investissement européen en matière de défense, ainsi qu’une approche d’économie de guerre au niveau européen, comme cela a été annoncé pour la France.
L’objectif est aussi de repenser notre doctrine de sécurité pour assurer une place à l’Europe dans toute conversation sur la maitrise des armements. À cet égard, le président a fait la proposition d’organiser une conférence à Paris sur la défense aérienne de l’Europe.
Enfin, la conférence a également été l’occasion pour le président de la République de se concerter avec ses grands partenaires européens et alliés de l’OTAN.
Par exemple, lors d’une réunion du triangle de Weimar, le président a rencontré Andrzej Duda, président de la République de Pologne, et Olaf Scholz, chancelier de la République fédérale d’Allemagne.