Le 21 octobre 2022, j’ai publié un point de vue dans le journal Le Monde sur la situation en Arménie.
En effet, après les attaques de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, je considère que la France doit inciter ses partenaires à renforcer la politique de médiation, mais aussi de sanctions, pour faire respecter le droit international.
Les 12, 13 et 14 septembre, des tirs d’artillerie azerbaïdjanais ont fait plus de 200 victimes arméniennes et déplacé près de 8 000 personnes. Pendant trois jours, l’Azerbaïdjan a une nouvelle fois semé la terreur. Malgré les nombreux appels de la communauté internationale à l’apaisement et au respect d’un cessez-le-feu, une vidéo diffusée le 2 octobre nous donne toutes les raisons de penser que l’armée azerbaïdjanaise s’est rendue coupable de nouveaux crimes de guerre.
Dans ce contexte tendu, la France n’est pas restée les bras croisés. Notre diplomatie a pris des initiatives au niveau multilatéral, et le président de la République a participé, le 7 octobre, à Prague, en marge de la première réunion de la Communauté politique européenne, à une réunion quadripartite en présence du président du Conseil européen, Charles Michel, et des chefs d’Etat, Nikol Pachinian, pour l’Arménie, et Ilham Aliev, pour l’Azerbaïdjan. Après de longues heures de discussions, il a été décidé que l’Union européenne allait envoyer une mission civile en Arménie qui travaillera sur la délimitation des frontières et tentera d’établir la confiance entre les deux pays. C’est un premier pas vers une désescalade. Mais la France doit maintenir la pression pour empêcher un nouveau conflit aux portes de l’Europe.