A Toulouse, début février, les ministres chargés du transport aérien et la Commission européenne se sont réunis à l’occasion du sommet de l’aviation.

La croissance record du trafic, due à l’augmentation du nombre de passagers et des échanges commerciaux, fait de l’aviation et des transports maritimes internationaux les sources d’émission à la croissance la plus rapide. Avant la crise du Covid-19, ils représentaient chacun un peu moins de 3,5 % des émissions totales de gaz à effet de serre de l’Union européenne.

Pour décarboner le transport aérien, plusieurs pistes sont explorées : l’innovation technologique (conception, motorisation, utilisation de l’électrique, de l’hybride ou de l’hydrogène), l’amélioration des opérations (trajectoires, vol en formation), l’optimisation des infrastructures aéroportuaires et le déploiement des carburants d’aviation durables. Des mécanismes de « compensation carbone » ont également été mis en place mais sont controversés.

L’objectif du sommet de Toulouse était de donner une impulsion politique à l’échelle européenne et internationale par des engagements contenus dans une « déclaration de Toulouse » promouvant l’adoption d’un objectif de long terme de décarbonation du secteur aérien. A l’issue de ce sommet, 42 États, dont les 27 États membres de l’Union européenne et huit autres pays rattachés à la Conférence européenne de l’aviation civile (Ceac) et 146 entreprises  telles que Safran, Airbus, Dassault ou Shell et des associations ont signé cette déclaration. Le Canada, le Maroc, les États-Unis ou encore la Géorgie font également partie des signataires.

Mais les associations environnementales ont regretté que cette vision soit uniquement tournée vers les innovations technologiques sans mettre sur la table le sujet de la décroissance du trafic aérien.