L’idée finale est depuis longtemps de taxer selon la nationalité et non selon la territorialité, sans tenir compte du fait que les Français de l’étranger sont aussi assujettis à l’impôt de leur pays de résidence.
Surprise de lire sur le site de l’UFE Monde (Union pour les Français de l’étranger) une accumulation non-signée de fake news à propos de la fiscalité des Français à vivant à l’étranger.
Que cet organe de communication du parti « Les Républicains » à l’étranger, ne comprenne plus rien (ou fasse semblant de ne rien comprendre) à la fiscalité des non-résidents est une chose.
Qu’il mente sciemment et diffuse de fausses informations à l’approche imminente des élections consulaires (qui visent à élire des représentants locaux pour les Français à l’étranger) en est une autre.
Car oui, l’UFE est une organisation politique. Elle présente des candidats à des élections locales, qui eux-même soutiennent et élisent des sénateurs, Les Républicains. Tout comme le font Français du Monde, proche du Parti socialiste, et désormais La République en Marche!, avec beaucoup plus de transparence…
Pour rappel:
- La réforme de la fiscalité dans sa nouvelle version maintient pour l’avenir les règles en vigueur l’année précédente et cette année. A revenu constant, elle n’entraine donc pas d’augmentation d’impôt pour qui que ce soit. Il paraît important de le préciser!
- Seuls sont imposés en France et le resteront les revenus de source française. Si vous travaillez à l’étranger en contrat local, votre salaire n’est bien évidemment pas imposé en France. Votre niveau de salaire, le coût de la vie dans votre payse résidence et les services publics qu’il met à votre disposition n’ont donc rien à voir avec notre sujet.
- L’impôt lié à la nationalité (idée chère à Jean-Luc Mélenchon) n’est d’ailleurs certainement pas à l’ordre du jour. L’administration fiscale ne reconnaît que des « contribuables » et n’en connaît pas la nationalité.
- La territorialité de l’impôt (selon le pays dans lequel on vit) n’est pas non plus une option. Le seul prélèvement obligatoire actuellement territorialisé pour les Français à l’étranger est la CSG, injustement appliquée en dehors de l’UE. Je me bats comme vous le savez année après année pour sa suppression. Les sénateurs Les Républicains ont par ailleurs rejeté tous les amendements allant dans le sens de la suppression de la CSG.
- Le taux minimum d’imposition évoqué dans l’article n’est appliqué qu’aux personnes refusant de déclarer leurs revenus mondiaux (elles en ont le droit), ou aux très hauts revenus, uniquement si cela leur est plus profitable que le taux classique. Il est de 20% sur les 27.519€ et de 30% sur les sommes supplémentaires. Il n’est donc pas « passé de 20 % à 30 % » comme dit dans l’article.
adhérent à l’UFE Algarve, je n’ai jamais constaté de prise de position politique de sa part.
Après, fort heureusement, chacun est libre de voter pour qui il veut.
Le fait même de présenter des candidats aux élections consulaires et sénatoriales, c’est faire de la politique. Il n’y a rien de mal à cela, mais je trouve incorrect de se dire « apolitique » lorsque l’on participe à des élections. C’est comme si les comités En Marche à l’étranger se disaient apolitiques…
[…] Je me suis toujours opposée avec constance à ce dévoiement du projet de réforme, en 2018, en 2019, et cette année encore (lien). J’ai vivement regretté l’exploitation politique mensongère qui en a été faite par certains opposants au cours des deux dernières années , la plupart du temps au préjudice des Français à l’étranger. Je m’explique par exemple dans un communiqué de presse sur les fausses informations diffusée… […]