Quand on vit à des milliers de km de la France,
Quand on a quitté la France depuis de nombreuses années,
Quand personne dans nos familles restées en France n’a été exposé à ces poussées d’idéologie radicale politico-religieuse*,
Quand nous vivons dans un pays peu ou pas exposé à ces dérives,
il peut nous être difficile de mesurer la réalité en France de la poussée de cet extrémisme politique qui se revendique de l’Islam alors qu’il en bafoue tous les principes.
Moi-même, après 15 années à Singapour, pays multiconfessionnel et autoritaire, il m’a fallu de nombreux témoignages – dont certains remontaient pourtant à plus de 15 ans mais je les minimisais à l’époque – pour prendre la mesure de cette infiltration sournoise dans l’éducation, dans le sport, dans les associations, dans les entreprises et dans notre fonction publique. Et je rappelle cet appel de Daesh en 2015 dans sa revue « La France à genoux » : « Il devient clair que les fonctionnaires de l’éducation nationale qui enseignent la laïcité sont en guerre ouverte contre les familles musulmanes. Il y a donc une obligation de combattre et tuer de toutes les manières légiférées ces ennemis d’Allah ».
A l’évidence ils tentent de mettre en oeuvre leur macabre projet puisque nous en sommes aujourd’hui depuis 2015 à 12 attentats terroristes inspirés de cette idéologie mortifère, barbare et anti-républicaine qui a pris la vie de tant de nos concitoyens, tous emblématiques de notre République, sa force, sa diversité, son aspiration à la liberté, l’égalité et la fraternité :
- Les enfants de l’école Otzar Hatorah
- Les journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo
- La policière de Montrouge
- Les Français juifs de l’hyper Casher
- Les promeneurs niçois du 14 juillet et leurs amis touristes
- Le Père Hamel,
- Les amoureux de la musique et de la fête du Bataclan et des terrasses et cafés,
- Les jeunes filles de la gare Saint-Charles,
- Le Colonel Beltrame,
- Les policiers de la préfecture de police de Paris,
- Les habitants de Romans sur isère,
- Et tout récemment, les collaborateurs d’une agence de presse voisine des anciens locaux de Charlie Hebdo
Pour comprendre ce qui se passe en France, je recommande à votre lecture:
Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, JP Obin, Editions Hermann 2020 (Ancien inspecteur de l’éducation nationale auteur d’un 1er rapport sur le sujet en 2004)
Le Livre noir du sport , Magalie Lacroze, Patrick Karam, Editions Plon, 2020 (Aborde aussi les phénomènes d’homophobie, de violences sexuelles, de harcèlement, etc)
Radicalisation au coeur des services publics, Henri Vernet, Eric Diard, Editions JC Lattes 2020 (fait suite à un rapport d’information de l’Assemblée nationale co-rapporté avec mon collègue Eric Poulliat et consultable ici:
http://www.assemblee-nationale.fr/…/l15b2082_rapport…)
Alors qu’il s’infiltre insidieusement depuis plus de 30 ans, on n’éradiquera pas ce fléau en quelques mois, ni quelques années. La prise de conscience a pris du temps mais aujourd’hui nous y sommes! Le Président de la République
Emmanuel Macron
est le 1er président de la République à s’être emparé du sujet, à avoir mis les mots sur les maux « islamisme radical » et « séparatisme ». Et il n’a pas attendu 2020 pour mettre les actes sur les mots:
Dès 2017, il donnait les moyens au renseignement, à la police, à la justice de lutter contre l’islam radical et ses attaques terroristes (notons au passage que le RN n’avait pas voté la loi dite SILT – sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme – qui le permettait, pas plus qu’il n’a voté il y a un an les moyens budgétaires supplémentaires donnés à nos forces de police et de gendarmerie) avec un résultat: 32 attentats déjoués depuis et création d’un parquet dédié anti-terrorisme.
Dès fin 2017, mise en place de plans de lutte contre la radicalisation dans 15 quartiers prioritaires de la ville qui a conduit à la fermeture de 212 débits de boissons et lieux de restauration, de 15 lieux de culte, souvent clandestins, de 13 établissements culturels ou société, de 11 lieux d’accueil pour mineurs, de 4 écoles et 13 établissements associatifs. Forte de son succès, cette politique a été étendue à tous les départements dès le début 2020.
Depuis fin 2019, mise en place de cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) sur tout le territoire présidées par les préfets. À ce jour, 98 CLIR sont actives, sur un objectif total de 106.
En 2019, 129 contrôles d’associations sportives ont été menés. Dans 35 départements, 42 structures de sports de combat, 14 clubs de tir et 14 salles de musculation ont été passés au crible. Ces opérations ont débouché sur quatre mises en demeure et cinq interdictions d’exercer.
En septembre 2020, 12 lieux de radicalisation fermés, dont une mosquée non déclarée et une école hors contrat dans l’Hérault, un établissement culturel et associatif dans la Loire, cinq commerces et quatre débits de boissons.
Depuis début 2020, 73 lieux soupçonnés de radicalisation ont été fermés.
Simultanément ces 3 dernières années, plus de 7000 opérations de contrôle contre l’économie souterraine ont entraîné des redressements de plus de 17 millions d’euros (source importante de financement de l’islam radical)
Une priorité pour le gouvernement rappelée dans une circulaire de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, en décembre 2019, qui demande aux préfets de « faire du combat contre l’islamisme » une priorité. « J’assume : mon adversaire c’est l’islamisme. », Christophe Castaner, décembre 2019
Et il y a à peine quelques semaines, quelques agités du bocal politique critiquaient la loi de reconquête républicaine pour lutter contre les séparatismes présentée par le Président de la République: gageons que cette fois-ci , tout le spectre politique sera uni et solidaire du gouvernement pour poursuivre et renforcer toutes les actions de lutte contre ce fléau mortifère. Il en va de l’avenir de la France, tout simplement.
Alors Ensemble faisons face,
Ensemble faisons bloc,
Ensemble faisons République,
Ensemble faisons France!
(*) les témoignages sont nombreux dans la presse ; il s’agit d’actes du quotidien, de demandes abritées derrière des prétextes religieux, de victimisation prétendument religieuse, de rejet de l’égalité femme-homme et toujours, toujours, de coin enfoncé dans notre pacte républicain.
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