Suite à vos nombreux messages sur les difficultés que rencontrent nombre de Français de Chine à rentrer chez eux après un déplacement à l’étranger, j’avais interpellé notre ambassadeur à Pékin, ainsi que le ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Ce dernier m’a adressé la réponse suivante:
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19 en janvier, les autorités chinoises ont pris un certain nombre de mesures destinées à limiter la propagation du virus en restreignant les déplacements tant à l’intérieur du pays qu’avec l’étranger.
Un nombre relativement important de nos compatriotes, résidant habituellement en Chine, se trouvent actuellement à l’étranger, principalement en France où ils sont bloqués depuis le 26 mars dernier, date à laquelle le ministère des Affaires étrangères et l’Administration Nationale de l’Immigration ont publié un communiqué relatif à la suspension temporaire, à compter du 28 mars 2020 à zéro heure, de l’entrée des ressortissants étrangers titulaires d’un visa ou d’un permis de séjour chinois en cours de validité. Les régimes « dérogatoires », cartes de voyages d’affaires APEC, visas portuaires, transit sans visa de 24, 72 et 144 heures sont également suspendus, les seules entrées encore autorisées étant celles des détenteurs de visa diplomatique, de service ou de courtoisie.
Face aux difficultés rencontrées par nombre de nos compatriotes ainsi que par ceux d’autres pays européens, des démarches ont été effectuées par l’ambassadeur de l’Union européenne et par le Président de la Chambre européenne de commerce auprès du ministère des Affaires étrangères sur la situation des résidents français en Chine actuellement bloqués en France.
En réponse, le ministère des Affaires étrangères a confirmé au Président de la chambre européenne, que les personnes qui désirent venir en Chine pour y exercer une activité économique ou commerciale, ainsi que leurs conjoints et enfants, peuvent faire une nouvelle demande de visa et que ces nouveaux visas ne seront pas soumis aux règles de suspension.
A ces difficultés liées aux décisions des autorités chinoises s’ajoute le fait qu’il n’existe plus que 3 vols hebdomadaires entre la Chine et la France au lieu de 102 vols avant le début de l’épidémie, et que ceux-ci sont, de fait, réservés pour assurer le retour des Chinois qui se trouvent en France.De plus, à l’arrivée des vols en Chine, une quarantaine à l’hôtel de 14 ou 21 jours selon les villes est imposée à tous les voyageurs en provenance de l’étranger.
Dès le début de la crise et avant que les retours deviennent impossible, l’ambassade et nos consulats généraux se sont mobilisés pour aider les Français en difficulté à mieux préparer leur retour face à une règlementation qui changeait en permanence. Cette même assistance sera bien évidement apportée à nos compatriotes dès que les frontières se rouvriront. Nos sites internet ont également été mis à jour en temps réel depuis le mois de janvier.