Du 20 au 24 janvier, je me suis rendue à Sydney, Melbourne et Perth avec un double objectif: échanger avec les Français d’Australie, très touchés par les feux qui ravagent leur pays d’accueil, et mener des auditions dans le cadre d’un accord cadre entre l’Australie et l’Union européenne pour lequel je suis rapporteure à l’Assemblée nationale.
Des rencontres dans un contexte tragique
Comme vous le savez, l’Australie a connu ces dernières semaines des incendies dévastateurs. Je tiens à remercier tous les officiels français et australiens qui m’ont accueillie et accordé leur temps dans cette période particulière.
Ce déplacement a été pour moi l’occasion de retrouver mon suppléant Charly Strasbach, ainsi que vos conseillers consulaires, et les marcheurs d’Australie.
Côté diplomatique, j’ai longuement échangé avec votre ambassadeur sur place, M. Christophe Penot, et votre consule générale Mme. Anne Boillon.
Je me suis également entretenue avec l’Ambassadeur de l’Union Européenne auprès de l’Australie, M. Michael Pulch, ainsi qu’avec M. Stephen Brady, ancien Ambassadeur d’Australie en France
A Sydney, je me suis rendue au Lycée Français Condorcet et suis intervenue auprès d’une classe de 3ème pour expliquer aux élèves ma fonction de députée et le rôle du Parlement. C’est un exercice que j’apprécie particulièrement et que je pense très utile .
Enfin, j’ai rencontré des ONG et des experts pour mieux comprendre plusieurs sujets qui touchent ce pays, notamment la question des réfugiés et celle des terres rares.
Un accord cadre entre l’Australie et l’Union européenne
Comme je vous l’ai dit en introduction, l’un des objectifs de ce déplacement était de mener des auditions pour mieux comprendre les impacts qu’auront l’accord cadre entre l’Australie et l’Union européenne.
A Sydney, je suis allée à la rencontre de chercheurs français travaillant dans les domaines des sciences et de la santé. J’ai notamment évoqué avec eux les coopérations scientifiques entre la France et l’Australie et les incidences que pourraient avoir un accord cadre avec l’Union Européenne sur ces coopérations. Toujours avec le même objectif à Melbourne, j’ai eu l’occasion de visiter un centre de recherche conjoint entre Université de Melbourne et l’Inserm.
J’ai également eu des échanges avec des parlementaires au niveau fédéral, notamment le député fédéral Andrew Hastie, représentant la région de Canning, et des membres du gouvernement régional, notamment Mme Kylie White, représentant le ministère en charge de l’environnement pour l’Etat de Victoria. J’ai ainsi pu recueillir leurs sentiments sur la mise en oeuvre de ce traité.
Lire mon article sur l’accord cadre Australie – UE
La question écologique au cœur des rencontres
La question écologique était un fil conducteur de ce déplacement, d’une part étant donné la crise que traverse le pays, mais aussi de par ma volonté de mettre le respect des accords de Paris au centre de l’accord cadre que nous nous apprêtons à ratifier. L’Australie semble avoir entamé un virage écologique important, faisant écho avec le pacte vert européen, principalement sous l’impulsion de responsables politiques locaux. Plusieurs Etats (l’Australie a une structure fédérale) se sont fixés des objectifs ambitieux: une neutralité carbone d’ici à 2050 ou encore un passage à 50% d’énergies renouvelable pour 2030.
Au consulat de France à Melbourne, j’ai également échangé avec de jeunes français partis en Australie pour travailler dans le secteur des énergies renouvelables. L’expertise française sur le sujet semble fortement appréciée.
Trois réunions publiques pour échanger avec vous
Dans chacune des trois villes, j’ai organisé des réunions publiques ouvertes à tous. Les échanges que nous avons pu avoir ont été riches et je tiens à remercier tous les Français qui se sont déplacés pour ces rendez-vous. Les questions et remarques de nos concitoyens portaient principalement sur les questions de transition écologique, sur la réforme des retraites en discussion en France et la fiscalité des non-résidents.