Première satisfaction: l’image retrouvée d’un pays qui séduit. Française établie à l’étranger, je ne peux que me réjouir des premiers pas d’Emmanuel Macron sur la scène internationale. Il suffit de voir les messages d’encouragement et l’enthousiasme venus des quatre coins du monde pour comprendre que notre Président et notre démocratie sont à nouveau enviés. Et c’est l’ensemble de notre pays qui va en bénéficier. Nos entrepreneurs, nos chercheurs, nos intellectuels, notre tourisme, nos emplois vont profiter de ce regain d’attractivité. Oui, la France est de retour!
Pour autant, il reste de nombreux défis à relever. La situation économique et sociale est fortement dégradée. L’héritage de trente ans d’impuissance politique est lourd à porter. L’impatience de nos concitoyens est légitime. Notre tâche est immense! La reconstruction ne peut plus attendre.
Nous avons posé une première brique avec la loi pour la confiance dans la vie politique: nous avons rétabli l’exigence de transparence et de probité. Les erreurs et les errances du passé nous ont conduits à faire ce qu’aucune majorité n’avait entrepris jusque-là: contrôler strictement les frais des députés, supprimer la réserve parlementaire et empêcher de recruter des membres de sa famille. C’est désormais chose faite, promesse tenue!
Notre deuxième brique a été la loi d’habilitation pour réformer notre code du travail et renforcer le dialogue social. Car voilà le fléau de notre pays! La principale source des inégalités, c’est l’emploi! Alors que la moyenne européenne se situe à 7% environ, 10 % des actifs français sont sans emploi. Selon certains, il ne faudrait rien faire, et surtout ne pas toucher au code du travail. Cette position dogmatique est aussi parfaitement cynique. Par ses rigidités, le marché du travail français fragilise les plus vulnérables: les jeunes, les moins qualifiés et les femmes. Une flexibilité responsable fondée sur le dialogue social, c’est la formule qui fonctionne chez plusieurs de nos voisins européens. Il est temps de l’accepter!
Notre troisième brique, c’est lorsque la République En Marche! s’est attaquée à l’autre mal qui ronge notre pays: le niveau de sa dépense publique. Faire des économies est toujours délicat et douloureux. Mais soyons honnêtes avec nous-mêmes: nous savons que c’est possible. Nous savons que des politiques, des dispositifs, des organismes publics peuvent être regroupés ou repensés car ils n’apportent pas les bénéfices attendus. Repousser cette rationalisation, c’est payer encore plus d’impôts, voire se défausser sur les générations futures. Réduire notre addiction à la dépense publique et à la dette, c’est aussi une mesure de justice sociale pour nous, pour nos enfants, pour nos petits-enfants!
Mais toute bonne politique doit être équilibrée. Libérer et protéger, c’est notre cap. Être juste, c’est notre boussole, car La République En Marche! a du cœur. Il n’y aura pas de transformation positive de la France sans davantage de justice sociale. Emmanuel Macron l’a bien compris en renégociant la directive « travailleurs détachés » avec nos partenaires européens. Libérer, c’est nécessaire. Protéger, c’est indispensable! La République En Marche doit marcher sur ses deux pieds!
La période qui s’ouvre, avec le débat budgétaire de l’automne, va nous permettre de passer des paroles aux actes. Augmentation des minima sociaux, formation tout au long de la vie, remboursement de nouveaux frais médicaux, investissement dans l’éducation, les énergies renouvelables et l’innovation, soutien à la mobilité internationale des étudiants, des chercheurs, des entrepreneurs, des artistes: autant de priorités qui doivent être au cœur du budget 2018. Le tout devra s’accompagner d’une baisse sensible des impôts et des prélèvements obligatoires. Ce budget sera à n’en pas douter le plus décisif de la XVe législature. Il nous faut aller vite. Il nous faut être efficaces. Il nous faut apporter des changements concrets dans la vie quotidienne de nos compatriotes.
Je mesure après ces premières semaines combien nous ne pouvons plus éviter les difficultés, contourner les obstacles, tourner le dos aux réalités. Depuis trop longtemps, nombre de politiques agitent les peurs pour se complaire dans l’immobilisme. Alors même que la France est un pays d’éclaireurs! Un pays de progressistes! Un pays qui a toujours su être à l’avant-garde! Un pays fier de son histoire! Désormais nous voulons que les Français soient fiers de leur futur. Nous le ferons avec audace, détermination et courage, mais nous n’avons plus le droit à l’échec. Et si je suis certaine que La République En Marche! a du cœur, je sais aussi que nous devrons nous dépouiller de nos habits de candeur.
[…] voisins européens et qui leurs permet d’avoir un chômage qui se situe autour de 7 % des actifs. J’avais eu l’occasion de m’exprimer sur ce sujet dans le Huffington […]