La situation globale, les transformations démographiques et économiques, ainsi que les bouleversements climatiques exercent une pression migratoire significative sur la France et les autres nations de l'Union Européenne. Améliorer la gestion des flux migratoires, à l'image de la majorité des autres démocraties libérales occidentales, représente un moyen pour favoriser une intégration plus efficace des nouveaux arrivants sur le territoire français, tout en garantissant la protection de nos ressortissants. Deux mois après ma prise de position en faveur de ce projet de loi, je réaffirme mon soutien.
L’orientation française et européenne en chiffres
Notre politique migratoire se construit à la fois au niveau national comme européen. Cette loi, dont l’intitulé exact est d’ailleurs « Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », s’articule ainsi avec les textes adoptés ou en cours de discussion avec nos partenaires européens. La future adoption du Pacte pour la migration et l'asile représente une progression sans précédent vers l'établissement de mesures de surveillance rigoureuses. Elle décrit également une procédure d'accueil des demandeurs d'asile aux frontières de l'Union européenne, tout en garantissant une répartition plus équitable des réfugiés légitimement protégés conformément à nos engagements internationaux. Les discussions concernant la réforme du code des frontières Schengen et les directives relatives à l'immigration légale sont en cours. La France y participe activement pour défendre ses propres orientations. Cette stratégie migratoire repose sur des ressources planifiées jusqu'en 2027 en accord avec la loi de programmation du ministère de l'Intérieur, largement approuvée par le Parlement en janvier 2023. Elle prévoit une augmentation inédite des moyens alloués à la politique d’immigration, d’asile et d’intégration pour :- Garantir le droit d’asile, en proposant davantage de places d’hébergement pour les demandeurs d’asile, qui a déjà connu une augmentation significative de 30000 places depuis 2017. Une initiative qui poursuivra sa trajectoire de renforcement en 2024 et dans les années à venir.
- Lutter contre l’immigration irrégulière, en construisant plus de 1200 places pour atteindre 3000 places de centres de rétention administrative d’ici 2027.
- Améliorer l’intégration, en déployant le programme d’Accompagnement global et d’intégration (AGIR) organisant l’orientation vers l’emploi et le logement pour les réfugiés que nous accueillons chaque année, et en augmentant les effectifs dans les services de préfectures grâce aux 8500 créations d’emplois prévus au ministère de l’Intérieur d’ici 2027. »