A la suite de ce grave épisode de violence, je voulais vous faire un point sur la politique que nous menons depuis 2017 dans les banlieues. En effet, il serait facile de laisser penser que rien n'est fait ou que que tous les jeunes des quartiers ont participé aux émeutes. C'est doublement faux ! Comme souvent, les auteurs de ces violences sont une minorité de jeunes (17 ans de moyenne d'âge) qui sont loin de représenter toute la jeunesse des "quartiers".
Favoriser l'égalité des chances
Depuis 2017, nous sommes profondément engagés pour concrétiser la promesse républicaine d’égalité des chances pour les habitants des quartiers populaires. Pour que cette promesse soit une réalité dans tous les territoires, la politique de la ville agit à 360 degrés sur la cohésion sociale, la prévention de la délinquance et la rénovation urbaine, via un partenariat entre l’État, les collectivités et les associations. Nous avons sanctuarisé la politique de la ville et ses crédits, pour la mettre au service du développement et de l’émancipation éducative, professionnelle et économique. Avec la politique de la ville que nous menons depuis six ans, nous contribuons ainsi à ce que chacun vive mieux ensemble :-
- En luttant contre les discriminations ;
- En veillant à l’égalité entre les femmes et les hommes ;
- En favorisant l’émancipation de chacun.
Les principales avancées depuis 2017
Pour ne plus recréer les ghettos du passé et favoriser la mixité sociale, un plafond de 40% de logements sociaux a été instauré dans les communes. Pour la réussite éducative des enfants des quartiers, les classes de CP et CE1 ont été dédoublées en REP et en REP+ (pas plus de 12 enfants par classe) pour 330 000 enfants. Avec 200 cités éducatives créées, plus d’un million d’enfants bénéficient d’un suivi éducatif au plus près pour construire l’avenir qu’ils désirent. Avec des investissements passés de 5 à 12 milliards d’euros, la rénovation urbaine a les moyens de ses ambitions, pour financer des chantiers dans plus de 450 quartiers, avec :- Plus de 1 700 chantiers en cours ;
- Près de 1 300 opérations déjà achevées ;
- 20 000 familles ont vu leurs conditions de vie s’améliorer.
Offrir les mêmes opportunités éducatives et économiques
Pour un meilleur suivi et une meilleure progression des élèves, toutes les classes de CP et CE1 et la moitié des grandes sections de maternelle en éducation prioritaire (REP et REP+, ont été dédoublées (maximum de 12 élèves par classe). Les petits déjeuners sont désormais gratuits pour les élèves du CP au CM2, dans les écoles du réseau d’éducation prioritaire (REP et REP+).- 400 000 enfants en ont bénéficié à la fin de cette année 2022.
- Les entreprises ont reçu une prime pour tout recrutement (jusqu’à 5 000 euros sur 2 ans pour un CDD et 15 000 euros sur 3 ans pour un CDI).
- Pour les jeunes, cette aide à l’embauche est même doublée la 1ère année avec le plan « 1 jeune, 1 solution ».
Renforcer la cohésion sociale
650 000 enfants et jeunes en 2020 et plus d’un million en 2021 ont bénéficié durant les vacances d’activités sportives, culturelles et éducatives au pied des immeubles, de sorties et de colonies de vacances. 600 éducateurs spécialisés et médiateurs sociaux supplémentaires ont été déployés dans les quartiers pour prévenir le décrochage et la bascule vers la délinquance, mais aussi pour favoriser l’insertion des jeunes. Ce sont les réels « bataillons de la prévention ». Nous agissons pour bâtir une nouvelle relation de confiance et de proximité entre les habitants des quartiers et ceux qui les protègent au quotidien :- 255 délégués police-population ;
- 32 centres de loisirs jeunes de la police nationale ;
- Un objectif de 10 000 jeunes accueillis au sein des forces de sécurité.