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Vos réponses au questionnaire : quelles devraient-être les priorités budgétaires du Gouvernement ?

En septembre dernier, je vous ai proposé un questionnaire sur les priorités budgétaires du Gouvernement. L’objectif était clair : éclairer mes propositions et mes choix lors du débat budgétaire, au regard de vos attentes concrètes, alors que s’annonce un budget contraint, marqué par la nécessité de résorber la dette et le déficit. 

Force est de constater que la nécessité de redresser les comptes publics fait largement consensus parmi les répondants. Selon les premiers résultats du questionnaire, plus de 65% d’entre vous considèrent que la réduction du déficit budgétaire doit être une priorité absolue ou importante pour le Gouvernement. Une attente forte, qui témoigne d’un attachement profond à la responsabilité budgétaire dans un contexte économique international incertain. Cette exigence de rigueur n’exclut pas, pour autant, la volonté de préserver les investissements essentiels à l’avenir du pays, notamment dans l’éducation, la santé ou la transition écologique.

Concernant les secteurs dans lesquels l’État pourrait faire des économies en priorité, les réponses sont sans appel : le fonctionnement général de l’administration et des opérateurs publics arrive très largement en tête. C’est dans cette catégorie que vous identifiez le principal gisement d’économies, loin devant les autres postes de dépense. Le signal est clair : pour une large majorité, l’effort de rigueur budgétaire doit d’abord porter sur les structures administratives elles-mêmes, avant d’envisager des coupes dans des domaines jugés plus sensibles, comme les aides sociales, la défense ou les aides aux entreprises. Autre piste évoquée, le non-remplacement systématique des départs à la retraite dans la fonction publique reste dans le même esprit : agir d’abord sur les dépenses de structure, plutôt que sur les politiques publiques de terrain. Cette hiérarchisation traduit une attente forte d’efficacité et de rationalité dans l’action publique, sans remise en cause brutale des missions essentielles de l’État.

Lorsqu’il s’agit de définir la stratégie budgétaire la plus adaptée au contexte actuel, vos réponses confirment une orientation claire : la priorité doit aller à la réduction des dépenses publiques, afin de contenir la dette et d’alléger la pression fiscale. C’est cette stratégie qui recueille le plus large soutien. Moins nombreux sont ceux qui plaident pour une hausse de la fiscalité, y compris ciblée sur les hauts revenus et les grandes entreprises. La réorientation des dépenses, sans augmentation du budget global, séduit une partie des répondants, mais reste minoritaire. Enfin, l’idée d’accepter une hausse temporaire des dépenses ne convainc qu’une très faible proportion d’entre vous. Ces résultats illustrent un attachement fort à la rigueur budgétaire et à une gestion sobre des finances publiques, sans renoncer aux priorités essentielles, mais sans en reporter le coût sur les générations futures.

Sur le plan fiscal, vos réponses traduisent une double exigence de justice et de compétitivité. Une majorité relative plaide pour un allègement de la fiscalité, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Ce choix exprime une attente de respiration fiscale, dans un contexte de pression croissante sur les revenus et de concurrence internationale accrue. Mais cet allègement ne signifie pas un refus de toute réforme : vous êtes également nombreux à souhaiter une refonte plus juste du système fiscal, notamment au bénéfice des classes moyennes. D’autres, bien que moins nombreux, appellent à faire davantage contribuer les grandes entreprises ou les très hauts revenus. En revanche, très peu considèrent que le système fiscal actuel est globalement équilibré. Ce diagnostic partagé appelle donc des choix clairs : rendre l’impôt plus juste, plus lisible, mais aussi plus efficace, en accompagnant toute réforme d’une véritable stratégie de réduction des dépenses.

S’agissant des priorités de l’action publique française à l’étranger, vos réponses mettent en lumière deux attentes majeures : la protection sociale (santé, aides sociales) et la qualité des services consulaires (état civil, sécurité, démarches administratives). Ensemble, ces deux domaines concentrent plus de la moitié des réponses, traduisant une demande claire de proximité, de fiabilité et de soutien dans les moments-clés de la vie à l’étranger. La diplomatie économique arrive en troisième position, signe que vous mesurez aussi l’importance du rayonnement de notre économie à l’international. En revanche, la réduction des dépenses publiques à l’international et le rayonnement culturel et linguistique recueillent moins d’adhésion. Ce résultat souligne une attente forte : avant de représenter, il faut d’abord bien servir. En d’autres termes, les Français de l’étranger attendent une présence de l’État efficace, protectrice et accessible dans leur quotidien.

Conclusions : 

Ces résultats témoignent d’une chose : les Français de notre circonscription souhaitent une gestion rigoureuse des finances publiques, mais sans renoncer à l’efficacité des services de l’État. Ils appellent à une action publique responsable, recentrée sur l’essentiel, et davantage attentive à leurs réalités concrètes. C’est cette exigence que je porterai dans le débat budgétaire, avec un cap clair : faire mieux avec chaque euro, et toujours au service de nos concitoyens.