Depuis plusieurs mois, un axe anti-écologie s’est structuré à l’Assemblée nationale. À chaque occasion, le Rassemblement national, l’Union des droites républicaines (UDR), et plus inquiétant encore Les Républicains, votent contre tout ce qui permet d’avancer vers une transition écologique indispensable. Leur dernier coup d'éclat : voter l’arrêt pur et simple de tous les projets d’énergie renouvelable en France !
Une attaque en règle contre l’environnement
Après avoir soutenu tous les reculs majeurs en matière d’environnement, ces groupes parlementaires ont franchi une ligne rouge. Le moratoire qu’ils ont voté sur les énergies renouvelables - solaire et éolien - est non seulement idéologique, il est absurde et dangereux.
Un tel moratoire, s’il venait à être confirmé, représenterait un recul majeur pour notre environnement. Alors que l’urgence climatique impose d’accélérer la transition, freiner les énergies renouvelables revient à retarder notre adaptation. À l’heure où chaque pays renforce ses engagements pour limiter le réchauffement climatique, la France se doit de rester un acteur exemplaire et innovant. Ce n’est pas le moment de suspendre, encore moins d’interdire, les solutions qui nous permettent de réduire nos émissions, de transformer notre économie et de préparer un avenir viable.
Un coup porté à notre souveraineté énergétiqueDepuis plusieurs années, la France a engagé une trajectoire crédible de réduction des gaz à effet de serre, avec une baisse continue de ses émissions, et qui s'accélère depuis 2018 : ‑1,8 % en 2024. Ce travail collectif porte ses fruits. Le détricoter aujourd’hui serait irresponsable.
Ce moratoire serait aussi un signal dramatique pour toute une filière stratégique de notre économie. Il mettrait en péril des centaines d’entreprises, des milliers d’emplois, mais aussi tous les Français – agriculteurs, industriels, collectivités, particuliers – qui souhaitent investir dans une énergie plus propre, réduire leur dépendance, maîtriser leurs coûts, ou simplement faire leur part pour le climat.
Les agriculteurs qui veulent équiper leurs hangars de panneaux solaires seraient privés de solutions concrètes. Les industriels qui cherchent à produire une part de leur électricité ne pourraient plus le faire. Les particuliers prêts à investir dans des panneaux photovoltaïques pour leur maison seraient bloqués. Et les professionnels du secteur des énergies renouvelables, de plus en plus nombreux sur notre territoire, verraient leurs projets suspendus ou annulés, leurs emplois menacés.
Ce recul est une impasse. Il affaiblit notre souveraineté énergétique, nous rend plus dépendants des importations fossiles, et constitue, in fine, un cadeau aux pays exportateurs de pétrole et à tous nos compétiteurs.
J’ai voté contre une proposition de loi sur l’énergie dénaturéeFidèle à mes convictions et à la ligne de mon groupe, j’ai voté contre cette proposition de loi, pourtant née d’une intention utile : doter la France d’un cadre législatif pour orienter sa politique énergétique. Mais le texte a été dénaturé au fil des débats, vidé de son ambition, et transformé en vecteur d’obstruction.
Je n’ai pas voté contre une stratégie énergétique. J’ai voté contre une version affaiblie et incohérente, qui ne permettait plus d’assurer ni la transition, ni la souveraineté, ni la stabilité que les Français attendent.
Mon groupe, Ensemble pour la République, continuera de défendre une écologie responsable et de terrain, qui associe pleinement nucléaire et renouvelables — seule voie sérieuse pour tenir nos engagements climatiques, garantir des prix soutenables, et assurer notre indépendance énergétique. L’enjeu désormais est clair : la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en cours de finalisation, doit être publiée sans délai, dans un esprit de responsabilité, de cohérence et de dialogue. Pour l’avenir.