-

Venir en aide aux Français les plus démunis à l'étranger

Dans le cadre de l'examen du deuxième projet de loi de finances rectificatif (PLFR2), j'ai présenté (pas physiquement, confinement oblige) un amendement visant à relever de 10 % le budget des aides sociales et de l’aide à la scolarité auxquelles nos compatriotes à l’étranger dans le besoin peuvent prétendre. Il s'agissait d'un amendement d'appel, non-applicable en l'état, mais qui avait pour principal objectif d'alerter publiquement le Gouvernement sur la situation de précarité dans laquelle vont se retrouver certaines familles françaises à l'étranger suite à la crise du Covid-19.

Parce que la France n’abandonne jamais les siens, deux types d’assistances sont prévus : - La possibilité de dispenser des aides sociales aux ressortissants français qui se trouvent dans des situations précaires, à travers divers conseils consulaires pour la protection et l’action sociale (CCPAS) ; - Une dotation consacrée à l’aide à la scolarité des enfants français issus de familles aux revenus modestes, et inscrits dans les établissements du réseau de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Il est essentiel que ces deux dispositifs, d’un montant respectif de 13,3 millions d’euros et de 105 millions d’euros prévu pour 2020, soient à la fois renforcées pour ceux qui reçoivent déjà l’une de ces aides, et accessibles à tous ceux qui verraient leur situation dramatiquement impactée. L’épidémie de Coronavirus qui affecte aujourd’hui le monde laisse en effet entrevoir les prémices d’une crise économique et sociale sans précédent. Les citoyens Français qui résident à l’étranger en sont déjà les premières victimes : en Asie seulement, la quasi-totalité des écoles de notre réseau a fermé et on estime à plus de la moitié de nos compatriotes la proportion de ceux qui a perdu son travail ou une grande partie de ses revenus. De plus, les pays tiers à l’Union Européenne qui proposent des dispositifs d’aides sociales ou d’accompagnement au chômage aux étrangers sont largement minoritaires. C’est là tout un réseau d’influence qui est menacé : nos écoles, nos familles qui chacune dans son projet de vie sur place, par ses liens avec le pays de résidence sont de formidables vecteurs de notre image et notre action internationale. Le Président de la République l’a rappelé lors de son entretien à Radio France internationale, le 14 avril dernier : il est indispensable que nos ressortissants Français les plus en difficulté, du fait des fermetures des économies, puissent recevoir un soutien économique et social. Car enfin, « la France protège tous ses enfants ».

Voir l'amendement