La Covid m’a éloigné de l’Asie et de l’Océanie pendant 22 mois. J’attendais l’opportunité de revenir depuis lors. Celle-ci s’est présentée et j’ai pu aller à Singapour puis faire un déplacement officiel en Australie fin décembre 2021.
Comme bon nombre d’entre vous, nos compatriotes en Australie ont souffert de ne pas avoir pu se rendre en France pendant près de deux ans ; deux ans également sans pouvoir faire venir ses proches et ses amis. Deux ans où les frontières et les 15000kms qui séparent la France de l’Australie se sont ressentis plus péniblement que jamais.
C’est pourquoi ce déplacement me tenait particulièrement à cœur. Pouvoir venir à la rencontre de notre communauté sur place, à leur écoute, et pouvoir trouver ensemble des solutions aux différentes problématiques rencontrées, était particulièrement important.
Après un nombre conséquent de documents à remplir, de changements de dernière minute dans les règles sanitaires, j’ai finalement pu arriver sur le sol australien vendredi 10 décembre.
Je suis restée en isolement pendant 3 jours, en suivant la règle imposée par l’Etat de la Nouvelle Galles du Sud. Une seule sortie était requise la première journée pour réaliser un test PCR.
Finalement, le mardi 14 décembre j’ai pu commencer mon programme. Une première matinée riche en échanges tout d’abord avec Madame la Consule générale, Anne Boillon, afin de faire une synthèse sur la situation actuelle des Français d’Australie. J’en profite pour la remercier ainsi que son équipe pour l’assistance et tout le temps accordé pour l’organisation de mon déplacement.
Ensuite, en présence de mon suppléant, résident permanent en Australie, Charlie Strasbach, nous avons échangé avec vos Conseillers des Français de l’Etranger. Nous avons bien sûr évoqué la situation sanitaire et les répercussions sur nos compatriotes. Les échanges se sont poursuivis avec les associations Françaises en Australie. J’ai eu la possibilité de pouvoir m’entretenir avec une vingtaine d’entre elles, en présentiel pour celles localisées à Sydney et en vidéoconférence pour les autres à Brisbane, Melbourne, Perth, Adelaïde et Canberra.
Impliquée sur les problématiques d’enseignement en français à l’étranger, j’ ai visité toutes les écoles enseignant le Français à Sydney. Ainsi, je me suis rendue à Taren Point Public School, une petite école publique australienne, qui a débuté il y a quelques années un programme de français immersif qui a un succès tel, qu’ils sont complets pour les 4 prochaines années. L’école est fantastique, petite, familiale, avec un grand terrain et qui met en place énormément d’activités permettant le développement de l’enfant aussi bien sur le plan scolaire que personnel.
Dans la soirée, j’ai pu échanger avec un grand nombre d’institutions européennes et locales : Chambres de Commerce européennes, Consuls, membres du Gouvernement et du Parlement de la Nouvelle Galles du Sud.
Le mercredi 15, j’ai visité l’école de Killerney Heights : école publique australienne avec un programme immersif français-anglais. Avec 16 professeurs de français, l’école a près de 600 élèves inscrits au programme d’immersion, représentant 80% des effectifs du campus. J’ai été honorée de participer à la remise de prix d’Excellence de fin d’année des élèves, et j’ai moi-même pu remettre le prix à un élève francophone et un anglophone pour les féliciter de leurs efforts et résultats en fin d’école primaire.
J’ai ensuite eu rendez-vous au Palais de la Gouverneure de Nouvelle-Galles du Sud, Son Excellence Madame Margaret Beazley, qui me recevait officiellement. Elle représente la reine Elizabeth II dans cet Etat australien. Nos échanges, très riches, ont principalement porté sur la francophonie et l’attrait reconnue des Australiens pour la France et la langue française, et comment continuer à promouvoir notre culture dans cet Etat.
J’ai continué ma journée avec la visite du Parlement de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud. J’ai pu m’entretenir longuement avec son Président Monsieur Jonathan O’Dea. Le Parlement n’a pas siégé pendant 6 semaines à cause de la pandémie dans les derniers mois, mais il a repris rapidement ses travaux. La diplomatie parlementaire est fondamentale pour agir en faveur de l’influence de la France dans le monde. Monsieur Jonathan O’Dea est un amoureux de la France, s’étant rendu à maintes reprises dans notre magnifique pays.
Dans la soirée, j’ai organisé un temps d’échange de questions-réponses avec nos compatriotes de Sydney au sein de l’Alliance Française. Je remercie sincèrement sa directrice, Madame Valérie Nicolas, pour son accueil.
Le jeudi matin, j’avais prévu de me rendre au Lycée Condorcet de Sydney. Malheureusement, la situation épidémique et les restrictions nécessaires ne m’ont pas permis de m’y rendre et de discuter avec tous. Je l’avais déjà visité lors de ma précédente visite en 2019.
Ce jour-là mon agenda était également très dense avec un long échange avec Docteur Katie Allen, Membre du Parlement fédéral, avec qui nous avons discuté de diplomatie parlementaire et des opportunités nouvelles pour la France à construire en Australie. Puis j’ai retrouvé des représentants de la communauté économique de Sydney autour d’un déjeuner orienté sur l’export, les perspectives économiques et les projets à venir.
J’ai ensuite souhaité rendre hommage aux hommes morts pour la France en participant à une cérémonie très émouvante dans le « Anzac Memorial », principal monument à la mémoire des anciens combattants australiens.
Pour conclure ce déplacement, le vendredi matin j’ai pu aller visiter le superbe marché de produits français, «Bastille market » qui aurait dû être un marché pour notre fête nationale mais en raison de la pandémie il s’est transformé en un marché de Noël très réussi. Je suis allée à la rencontre des exposants Français et j’ai écouté leurs témoignages et expériences.
Enfin, j’ai terminé cette visite par un échange très riche avec notre Ambassadeur de France en Australie, Monsieur Jean-Pierre Thébault que je remercie vivement pour son action.
Je repars de ce déplacement ravie d’avoir pu réaliser ce déplacement malgré des conditions de restrictions complexes, d’avoir pu me rendre au plus près de notre communauté et d’avoir fait de nombreux rencontres très enrichissantes pour mon action au service des Français à l’étranger. Je suis repartie également satisfaite de constater que malgré les difficultés récentes, les Australiens aiment la France et que l’Australie demeure une terre d’opportunités pour les porteurs de projets et les entrepreneurs français.