Je voudrais aujourd’hui vous présenter une ONG qui mène des actions dans notre circonscription et dont la philosophie correspond tout à fait à ma vision de l’aide au développement.
Cette ONG, c’est Passerelles numérique, une association de droit français opérant au Cambodge, aux Philippines et au Vietnam et dont le but est de former des jeunes très défavorisés aux métiers du numérique. Passerelles numérique se fixe comme objectif de faire en sorte que 90% des jeunes qu’ils suivent réussissent mieux professionnellement que la moyenne de leur pays.
Depuis l’ouverture du premier centre à Phnom Penh en 2005, qui accueillait alors 25 étudiants, les choses ont bien évolué. L’ONG s’est implantée aux Philippines en 2009, au Vietnam en 2010, et annonce avoir formé plus de 1.500 jeunes lors de ses dix premières années d’existence, entre 2005 et 2015.
Depuis trois ans, Passerelles Numériques a même ouvert une structure à Singapour qui a pour but de mener des actions de levées de fonds et de sensibilisation.
Viser l’autonomie
Ce qui m’a tout de suite plu dans cette ONG, c’est le regard qui y est porté sur l’égalité des chances. Passerelles numériques s’attelle à travailler sur l’employabilité des jeunes à qui elle vient en aide. Autrement dit, elle ne leur offre pas une vie meilleure, elle leur donne les outils pour se la créer. Cela peut sembler être un détail, mais c’est le détail qui change tout, sur l’estime qu’auront ces jeunes d’eux-mêmes, sur le mérite et le regard que porteront les autres sur leur insertion et sur l’indépendance qu’ils pourront vite regagner de ceux qui leur ont tendu la main.
L’emploi comme remède à bien des maux
Je partage avec Passerelles Numérique une valeur qui est pour moi fondamentale dans l’aide au développement: l’accès à l’emploi conditionne l’accès à bien d’autres choses. Accéder à un emploi correctement rémunéré, c’est accéder aux ressources nécessaires pour se loger dignement, manger à sa faim, éduquer ses enfants, se soigner. L’emploi est souvent une condition du brassage social. On quitte son village, son quartier pour se rendre à son lieu de travail. On y fréquente des gens différents, on s’enrichit de ces rencontres. Améliorer l’accès à l’emploi, c’est aussi limiter les inégalités et parfois les violences qu’elles peuvent entrainer.
Dans l’aide au développement à l’international comme au sein d’un pays, aider ne veut pas dire se substituer mais accompagner. Et cela, Passerelles Numériques l’a bien compris.