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16 avril, 2020

La fermeture de nombreuses frontières, notamment celles de l’Union Européenne, l’arrêt brutal de la majeure partie du trafic aérien, la fermeture des hôtels, des restaurants, et même dans certains pays un climat délétère envers les occidentaux, autant de facteurs qui ont bloqué le mois dernier beaucoup de nos compatriotes en voyage à l’étranger. C’est ajouté à cela la situation précaire de celles et ceux qui ont perdu leur emploi.

Différents types de solutions

Ils étaient 160 000 Français, touristes et voyageurs d’affaires à demander une solution de rapatriement à la suite de l’allocution du Président de la République le 16 mars, annonçant que tout serait mis en oeuvre pour faire rentrer nos concitoyens sur le territoire français.

Ils ont à l’heure où j’écris ces lignes presque tous pu rentrer en France, grâce à différentes solutions mises en place, négociées par le Quai d’Orsay. Je voudrais remercier et applaudir notre personnel diplomatique, à Paris et dans nos postes consulaires dans le monde entier, qui ont remarquablement géré cette crise.

Parmi ces solutions, le quai d’Orsay a négocié avec des compagnies aériennes régulières, notamment Qatar Airways et Air France pour notre circonscription, un certain nombre de places à tarifs bloqués pour nos ressortissants. Lorsque c’était possible (et notamment lorsque le pays de départ le permettait) des vols charter ont été affrétés par la France. Certains vols ont même pu être affrétés par l’Union européenne (sous l’autorité d’un pays mais financés en grande partie par l’UE), pouvant rapatrier plusieurs nationalités européennes. Dans le cas des vols charter, les passagers avaient la possibilité de prendre l’avion en remboursant leur billet (à un prix abordable) au Trésor public français dans les trois mois suivant leur retour.

Certaines catégories de personnes étaient prioritaires pour ces vols: le personnel soignant attendu en France, les personnes âgées ou malades, les personnes voyageant avec des enfants, et enfin celles et ceux qui se retrouvaient en situation de grande précarité.

Pour les Français établis à l’étranger, la consigne était de ne pas chercher à rentrer pour le moment, de rester confinés dans leurs pays de résidence, et de solliciter de l’aide pour un rapatriement uniquement en cas de nécessité, notamment de problème médical. En Australie et en Nouvelle-Zélande, suite à l’arrêt de l’économie, de nombreux PVTistes (Programme Vacances Travail), occupant souvent des emplois précaires et vivant dans des logements temporaires, n’ont plus pu subvenir à leurs besoins sur place. Ils se sont donc ajoutés à la longue liste des personnes à rapatrier. Certains se trouvent toujours sans solution.

Le rôle des Français de l’étranger

La solidarité des Français de l’étranger a été un atout dans cette crise. Beaucoup ont pu donner de précieux conseils sur les réseaux sociaux, mais aussi venir en aide à celles et ceux qui se retrouvaient à la rue, chassés de leurs hôtels. La plateforme www.sosuntoit.fr, sur laquelle des Français vivant à l’étranger pouvaient proposer d’héberger des compatriotes bloqués, a été fortement plébiscité. Un grand bravo au réseau Fiafe et au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères d’avoir mis en place cet outil en un temps record.

Quel est le rôle d’un parlementaire dans ce type de situation?

Je n’étais personnellement pas en charge des rapatriements, qui étaient gérés par le Quai d’Orsay. Mais vous avez été très nombreux à me solliciter, et je ne pouvais pas rester sans rien faire devant les appels à l’aide de certains. Mais que peut faire une députée dans ce genre de situation? Quel est son rôle et quelle est sa marge de manœuvre ? 

L’un des rôles d’un parlementaire est de permettre une bonne circulation de l’information entre le terrain (même si ma circonscription s’étend sur 49 pays) et Paris. En contact quotidien avec la cellule de crise du Quai d’Orsay et plusieurs ambassades, j’ai donc fait remonter toutes vos demandes, pour m’assurer qu’elles étaient bien prises en compte. J’ai également mis l’accent sur certaines situations particulières, notamment de personnes malades ou en grande précarité. Je tiens à préciser ici que malgré quelques sollicitations, je n’ai jamais usé de ma position de députée pour favoriser le rapatriement de telle ou telle personne. Pas de passe droit!!

Dans l’autre sens, je me suis efforcée de communiquer toute information me parvenant et pouvant s’avérer utile à nos compatriotes bloqués, via les réseaux sociaux ou dans certaines situations directement par mail pour les personnes qui m’avaient déjà contactée. Je m’excuse si certaines informations ont pu s’avérer approximative. Comme je vous le disais précédemment, je n’étais pas aux commandes de ces opérations et ne savais parfois pas tout de leur préparation. 

Enfin, le rôle d’une parlementaire réside aussi dans le contrôle de l’action du Gouvernement. Dans ce sens, j’ai alerté plusieurs fois le ministre Jean-Yves Le Drian sur des situations particulières, notamment celle des PVTistes. Il a pris en compte mes remarques et apporté une réponse adaptée à la situation.

Des difficultés dans certains pays

Dans certains pays de notre circonscription, l’organisation de ces vols a été particulièrement compliquée, pour des raisons à la fois géographiques, diplomatiques et logistiques.

Géographiques d’abord, car certains de nos concitoyens étaient ou sont encore dans des territoires isolés. C’est le cas par exemple d’un groupe de jeunes françaises parties faire du volontariat aux Fidji, et qui n’ont pu partir que le 13 avril, un cyclone ayant empêché une première tentative. c’est le cas également aux Philippines, pays composé de nombreuses îles sur lesquelles beaucoup de touristes étaient bloqués sans moyen de rejoindre Manille, alors totalement bloquée, et son aéroport international. 

Diplomatiques et logistiques ensuite, car les vols charters affrétés par la France ou d’autres pays ne pouvaient l’être qu’avec l’accord du pays de départ. Impossible de faire atterrir et décoller un avion, même dans un pays ami, sans accord préalable des autorités locales. Il a été particulièrement difficile d’obtenir ce genre d’accords avec la Nouvelle-Zélande.

Le transit peut également poser problème. Les pays de transit doivent à la fois accepter l’escale du vol, mais aussi le fait que chaque passager soit en transit sur son sol. Nombreux sont les pays qui ont fermé leurs aéroports aux passagers en transit. C’est la raison pour laquelle il a été particulièrement difficile d’organiser des vols depuis les territoires les plus éloignés, tels que la Nouvelle Zélande, l’Australie ou les Fidji. En Nouvelle Zélande, c’est également le transit via un vol interne qui posait problème, que le ministre Jean-Yves Le Drian a pu résoudre en obtenant la permission pour nos citoyens d’emprunter un vol domestique malgré l’interdiction, à la condition qu’ils puissent prouver qu’ils prendraient un vol international dans les 24h.

Une deuxième vague après la pandémie?

Malgré tous ces efforts, certains Français restent toujours bloqués. Si c’est votre cas, signalez votre présence à l’ambassade si ce n’est pas encore fait. Un groupe Facebook a été mis à votre disposition pour échanger entre Français bloqués ou résidant à l’étranger.

Mais nous devons également nous tenir prêts à une possible deuxième vague de retours en France, celle de Français établis à l’étranger, parfois depuis de nombreuses années, et ayant perdu leur emploi ou leur entreprise avec la crise. La France doit se tenir prête à ces éventuels retours et faciliter la réinstallation de ces personnes. Là encore, c’est mon rôle de député que d’y veiller et d’alerter le Gouvernement.

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