A l’occasion de la Conférence des ambassadeurs et ambassadrices (28 au 30 août), j’ai publié un texte dans le journal La Tribune plaidant pour une réforme nécessaire de la diplomatie française pour mettre en œuvre la feuille de route présidentielle. Je propose notamment la réalisation d’une revue stratégique et une loi de programmation des affaires étrangères.
Extraits du texte publié le 28 août 2023
« Affirmer nos principes, nos intérêts, nos solidarités », c’est l’intitulé ambitieux de la Conférence des ambassadeurs qui se tient du 28 au 30 août, dans un monde qualifié de « multicrise » par le président de la République dans son dernier entretien à l’hebdomadaire Le Point, caractérisé par « le retour des ambitions des grandes puissances, le recul de l’attractivité des démocraties, la tension entre la Chine et les États-Unis, avec une remise en cause profonde du droit international ». Le président a établi la feuille de route dans son discours du 16 mars sur la réforme de la diplomatie : rénover le métier, structurer la diplomatie autour de la capacité d’influence, répondre aux enjeux globaux et se rapprocher des Français. Pour la mettre en œuvre, nous devons résolument innover !
Échapper au court terme
Dans la refondation du nouvel ordre mondial, la France doit plus que jamais inscrire sa politique étrangère dans le long terme. Elle vit un moment de vérité. Elle n’est pas condamnée à n’être qu’une puissance moyenne, disposant d’un pouvoir de dire plus que d’un pouvoir de faire. Mais elle doit avoir un agenda de long terme, à l’instar de la Chine, et stabiliser ses moyens.
Pourquoi ne pas dupliquer aux affaires étrangères les bonnes pratiques des affaires militaires ? Une « revue stratégique » et une « loi de programmation » des affaires étrangères mobiliseront les forces vives du pays vers un même objectif : une France conquérante dans la mondialisation. Outre la visibilité, ces outils auront le mérite de faire vivre un débat parlementaire de fond sur les orientations et les moyens de notre politique internationale.
Le texte dans son intégralité sur le site de La Tribune