L’Assemblée nationale étudie actuellement le troisième projet de loi de finances rectificatives (PLFR3) depuis le début de la crise du Covid-19. Il s’agit d’un texte permettant de revoir les trajectoires budgétaires de la France pour les adapter à la crise que nous connaissons, à la fois du point de vue économique et sanitaire.
Un plan d’aide aux Français à l’étranger
Dans ce texte, un certain nombre de mesures budgétaires vous concernent directement, vous qui vivez à l’étranger:
- 100 millions d’euros supplémentaires sont prévus pour aider notre réseau d’écoles à l’étranger, en plus des 400 millions normalement alloués.
- 50 millions d’euros supplémentaires pour les bourses scolaires, en plus des 100 millions habituels
- 50 millions d’euros pour l’aide sociale à destination des Français à l’étranger contre 14 millions habituellement, soit un budget triplé.
- 20 millions d’euros qui permettront une aide et un soutien sanitaire aux Français à l’étranger, notamment grâce à de la téléconsultation.
Mes amendements pour aller plus loin
Si ce plan de soutien va évidemment dans le bon sens, nous devons à mon sens aller plus loin, à la fois pour venir en aide aux Français qui se retrouveraient les plus fragilisés par la crise, et pour soutenir les femmes et les hommes qui oeuvrent à notre influence dans le monde.
Les grands oubliés de ce plan d’aide sont selon moi les entrepreneurs français à l’étranger. En important des produits français, en mettant en valeur nos tradition et notre culture, en se faisant le relai d’entreprises françaises à l’autre bout du monde, ils sont un maillon essentiel de notre commerce extérieur, de notre soft power, de notre attractivité touristique.
C’est pourquoi j’ai déposé un amendement demandant l’octroi d’un budget supplémentaire de 3 millions d’euros aux chambres de commerce, qu’elles pourraient redistribuer vers des structures qui en auraient besoin.
Je propose également une augmentation de 5 millions d’euros de l’aide sociale apportée aux Français à l’étranger. Ces 5 millions supplémentaires seraient selon moi toujours insuffisants, certains d’entre-vous se retrouvant en situation de grande précarité économiques. Il s’agit surtout d’un « amendement d’appel », qui a pour objectif d’interpeller publiquement le Gouvernement sur la situation de nos compatriotes, qui, employés ou entrepreneurs, ont perdu leur activité ou leur emploi lors de la crise, et vivent dans des pays ne leur offrant pas de filet de sécurité.
Les députés des Français de l’étranger ont déposé un amendement octroyant une aide de 2,5 millions d’euros supplémentaires pour aider nos Alliances françaises à passer cette crise. Elles sont un élément essentiel de notre influence, par la promotion qu’elles font de notre langue, de notre pays, de notre culture.
Enfin, je défendrai un amendement afin d’encadrer l’utilisation faite de l’aide à l’AEFE pour nous assurer qu’elle bénéficie bien aux Français de l’étranger.
[…] J’ai par ailleurs proposé des amendements au texte afin d’accompagner au mieux la présence française à l’étranger, en venant en aide à notre présence économique, à nos alliances françaises, et en renforçant le budget de l’aide sociale accordée aux Français de l’étranger qui se retrouveraient en difficulté. […]
[…] en organisant une audition à l’Assemblée nationale. Convaincue par cette démarche, j’ai déposé plusieurs amendements dans la dernière loi de finances rectificative en partenariat étroit avec CCI International et […]