Le 8 octobre 2021 a eu lieu le 28ème Sommet Afrique-France à Montpellier. Lors de cet événement, le chef de l’État a voulu porter un nouveau regard sur la relation qui lie le continent à la France. Donner aux nouvelles générations un nouveau cadre de réflexion et d’action.
Un destin lié
Les récents évènements africains, comme la crise diplomatique avec Alger, la restitution des œuvres d’art pillées au Bénin ou la réduction du nombre de visas pour les ressortissants du Maghreb, montrent qu’il est indispensable que la France se tourne encore davantage vers le continent africain.
Après le passage de la pandémie particulièrement meurtrière, la région du Sahel où le Mali replonge dans les putschs sur fond de djihadisme, l’intensification des flux migratoires venus d’Afrique et enfin la montée de l’influence de la Chine dans la région, la France doit se positionner en tant que principal partenaire. La France a toujours entretenu un partenariat sous plusieurs angles (diplomatique, culturel, économique et écologique) et elle doit continuer dans ce sens car le destin de la France est lié à celui de l’Afrique.
Un sommet France-Afrique, pour quoi faire ?
Le Nouveau Sommet Afrique-France, en place depuis 1973, était cette fois-ci tourné vers la société civile africaine, en leur donnant directement la parole. Ce format rompt avec la rencontre traditionnelle entre le chef d’État français et ses homologues africains. Pour cette édition-là, la jeunesse a tenu un rôle central.
L’idée de ce sommet était l’occasion pour Emmanuel Macron de mettre fin aux tabous et au passé tourmenté qui nourrit le ressentiment africain vis-à-vis de son ancien colonisateur et, pour cela, il convient de « commencer par tout se dire » et d’« inventer ensemble une amitié ».
Au programme des discussions :
– faciliter l’accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur
– apporter un soutien à l’entrepreneuriat et l’innovation
– développer un partenariat écologique.
Lors de l’évènement, le président français face aux interpellations de plusieurs jeunes africains, a affirmé qu’il était important de renforcer « un travail de vérité » mais qu’il ne fallait pas tomber dans la « honte de soi et de repentance« .
Le bilan depuis 2017
Depuis le début du quinquennat, l’Elysée s’est beaucoup tourné vers l’Afrique.
Quelques exemples :
– En mai 2021, dans le cadre de la réforme du franc CFA, le Trésor français a rendu à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest les fonds déposés dans ses coffres (5 milliards d’euros).
– Une augmentation constante des dons et prêts fournis à l’Afrique via l’Agence française de développement (AFD).
– Une association avec les États africains au One Planet Summit comme à Nairobi en 2019, à la présidence du G7 en 2019 puis au Forum Génération Égalité des Nations unies en 2021.
– la création d’événements et d’institutions sur le continent, comme Choose Africa, Digital Africa, Alliance Sahel ou Sport en commun.
– Le partenariat mondial pour l’éducation au Sénégal, au côté du président Macky Sall en 2018
– Réaffirmer le partenariat avec les pays membres du G5 Sahel, notamment pour lutter contre le terrorisme dans la région.
– Trois grands rapports commandés par le chef de l’État : la mémoire de la guerre d’Algérie, le Rwanda et la restitution des œuvres. Le vendredi 8 octobre, avant le Sommet, le chef de l’État a d’ailleurs annoncé la restitution de 26 œuvres du trésor d’Abomey au Bénin.
Toute ces actions montrent que l’Afrique est une priorité pour notre politique étrangère.
Enfin, en ce qui concerne le futur, le président Macron a affirmé que « l’avenir de l’Afrique et de la France appartient aux jeunes générations » et que « leurs voix portent un souffle d’espoir, une opportunité historique, celle de pouvoir écrire une nouvelle page de notre relation ».