Depuis le 7 octobre 2023, la France est pleinement mobilisée à la fois aux côtés des Israeliens, victimes d’attaques terroristes d’une barbarie sans nom mais également en soutien des civils Palestiniens touchés par les répercussions des actions irresponsables et criminelles du Hamas.
La France mobilisée dès l’éclatement du conflit
Face à la situation humanitaire critique pour population civile palestinienne à Gaza, très durement affectée par les bombardements ainsi que le manque d’électricité, de carburant, d’eau, de nourriture et de médicaments, la France a mis en place un important dispositif d’aide humanitaire.
Dans un effort concerté pour répondre à la crise humanitaire qui sévit dans la bande de Gaza, la France a joué un rôle crucial lors de la 6ème édition du Forum de Paris sur la paix. Sous la direction d’Emmanuel Macron, une conférence humanitaire internationale s’est tenue le jeudi 9 novembre 2023, réunissant les principaux acteurs engagés dans la réponse humanitaire à Gaza.
L’objectif de cette conférence était clair : apporter une réponse coordonnée de la communauté internationale aux besoins et à la protection de la population civile palestinienne dans la bande de Gaza. Elle visait également à mobiliser un soutien international en se basant sur les besoins identifiés par les Nations unies. Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron avait annoncé un engagement fort de la France, déclarant que le pays porterait à 100 millions d’euros son aide humanitaire pour l’année 2023.
Une mobilisation qui ne s’est pas arrêtée là, puisque lors d’une réunion de suivi de la conférence, le 6 décembre 2023, l’ex-ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a réuni des représentants de plus de cinquante pays ainsi que des organisations régionales telles que l’Union européenne, l’Union africaine, le Conseil de coopération des États arabes du Golfe, et la Ligue arabe. L’objectif était de renforcer la coordination entre les donateurs et les agences humanitaires pour assurer une distribution efficace de l’aide.
Les efforts diplomatiques de la France sont allés de pair avec plusieurs actions concrètes. La France s’est particulièrement mobilisée pour apporter un soutien médical crucial aux habitants de Gaza, devenant la première nation occidentale à soigner des civils gazaouis. Elle a également proposé des soins aux enfants dans ses hôpitaux, en collaboration avec les autorités égyptiennes. Dans un geste supplémentaire, la France a également offert un appui sanitaire important, notamment en envoyant le porte-hélicoptères médicalisé PHA Dixmude au large d’Al-Arish pour traiter les patients nécessitant une hospitalisation et des interventions chirurgicales. En plus de l’assistance médicale, un envoi de fret de 600 tonnes d’aide alimentaire par voie maritime, en partenariat avec la fondation CMA-CGM, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et Nutriset a été mis en place entre décembre 2023 et janvier 2024.
Ainsi, en 2023, le montant total de l’aide humanitaire déployée par la France s’est élevé à 100 millions d’euros, répartis de manière à soutenir les agences des Nations unies, le CICR ainsi que les ONG françaises et internationales partenaires. En outre, la France a soutenu la mise en œuvre d’une trêve humanitaire immédiate et durable pour permettre l’acheminement de l’aide et la protection des civils.
En 2024 : un début d’année marquée par la polémique de l’UNRWA
A la lumière des très graves allégations faites le 24 janvier, impliquant plusieurs membres du personnel de l’UNRWA dans les attentats du 7 octobre, onze pays avaient suspendu leur financement à l’agence des Nations unies. La France, elle aussi, avait décidé de se montrer prudente en stoppant temporairement ses financements, dans l’attente des résultats de l’enquête par le Bureau des services de contrôle interne des Nations unies, et par le groupe d’examen indépendant dirigé par Catherine Colonna. Finalement, dans un communiqué publié sur son site le 26 janvier dernier, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, avait annoncé sa décision de se séparer de plusieurs employés de l’agence. La France tout comme l’Union européenne ont depuis décidé de reprendre leur financement, compte tenu des mesures prises par les Nations unies et des engagements que la Commission européenne a exigés de l’UNRWA. Elle a d’ailleurs annoncé le déboursement de 82 millions d’euros destinés à l’agence pour 2024. Il est désormais crucial pour l’UNRWA (et pour les populations auxquelles elle vient en aide) de retrouver une légitimité après une telle polémique, et face à des pratiques de désinformation qui se sont aggravées depuis octobre 2023. Nous devons garder à l’esprit que les premiers touchés par le manque de financement de l’aide humanitaire, ce sont les civils sur place.
Pour en savoir plus sur l’affaire liée à l’UNRWA
Sachez également que suite à différents échanges avec certains de nos concitoyens de la circonscription, j’ai intérrogé le Gouvernenement sur le contrôle des aides françaises à destination de l’Autorité Palestinienne. Retrouvez cette Question Ecrite au Gouvernement ICI
Une aide humanitaire renouvelée et des positions affirmées vis-à-vis d’Israël
La France s’est engagée envers les populations civiles et l’urgence de l’ouverture de voies terrestres pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle a participé, ces dernières semaines, à plus de dix opérations de largage aérien d’aide humanitaire. Les derniers largages des 16 et 17 mars ont été effectués conjointement avec l’Allemagne, dans le cadre d’une initiative coordonnée par la Jordanie et qui mobilise de nombreux partenaires. Ces largages, réalisés sans incidents, ont permis de livrer plus de 100.000 repas aux Gazaouis.
Par ailleurs, la France a demande à Israël de :
- Garantir un accès, sans délai, à tous les points de passage terrestres existants vers la bande de Gaza ;
- Autoriser l’utilisation du port d’Ashdod à des fins humanitaires ;
- Ouvrir une voie terrestre directe depuis la Jordanie pour acheminer massivement de l’aide humanitaire.
En parallèle de son engagement humanitaire, la France, en réponse aux récentes escalades de colons israéliens à l’encontre de civils palestiniens en Cisjordanie, a pris des mesures pour condamner ces actes inacceptables.
Dans une démarche affirmée de défense des droits humains et du respect du droit international, la France a décidé d’adopter des sanctions à l’encontre de ces colons extrémistes responsables de violences. En effet, vingt-huit individus ont été ciblés par une interdiction administrative du territoire français, démontrant ainsi notre détermination à ne pas tolérer de telles agressions contre la population civile palestinienne. Il est nécessaire de réitérer fermement la condamnation de ces violences et souligne que les autorités israéliennes ont la responsabilité de les arrêter et de traduire leurs auteurs en justice, y compris au niveau européen. La position de la France sur la question de la colonisation demeure inchangée : elle est illégale au regard du droit international et doit cesser.
Un appel pour un cessez-le-feu
La France a oeuvré pour obtenir le vote d’une résolution pour un cessez-le-feu à Gaza, enfin obtenu le 25 mars 2024. Ainsi, l’objectif du Conseil de Sécurité des Nations Unies est désormais de faire établir un cessez-le-feu permanent, œuvrer au relèvement et à la stabilisation de Gaza, enfin et surtout emettre un processus politique sur les rails visant à l’établissement de la solution des deux États, la seule à même de garantir la paix.
La France a également condamné par la voix du Président de la République les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation ou encore une éventuelle offensive sur Rafah.
Le chemin pour la paix et la solution à deux Etats est encore long mais vous pouvez être assuré que la position de la diplomatie française est claire et ferme. Notre pays agit pour la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza.