Alors que le président de la République Emmanuel Macron recevait Volodymyr Zelensky à Paris. Je publiais sur le site du Huffington Post une tribune pour plaider pour aider l’Ukraine « quoi qu’il en coûte ».
La guerre dure. L’Ukraine endure. Les soutiens perdurent. Pour combien de temps ? L’échec de la contre-offensive ukrainienne a nourri le doute. Le doute érode les soutiens internes et externes. L’érosion des soutiens prédispose au désengagement et encourage la Russie à persévérer dans son choix belliciste. Il nous faut sortir de ce cercle vicieux.
La France soutient l’Ukraine et ses buts de guerre contre la Russie. Un cessez-le-feu est une chimère. La condition d’une paix durable, c’est la restauration de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et l’accompagnement de son destin européen. Mais une guerre peut en cacher une autre. Cette guerre est de type « matriochka », avec des enjeux gigognes emboîtés. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est aussi une offensive politique et idéologique contre les démocraties libérales, menée dans le contexte d’un ressentiment du « Sud global » contre un Occident défié tous azimuts, jusque dans sa prétention universaliste. Avec la complicité de francs-tireurs, pourtant membres de l’Union européenne et de l’OTAN, qui n’hésitent pas à jouer sur les deux tableaux. Dans cette perspective d’une guerre totale et pas seulement territoriale, les Ukrainiens se battent en première ligne pour nos valeurs communes et pour notre avenir.