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Ma réaction à l’utilisation du 49.3 pour la réforme des retraites

17 mars, 2023

Cette décision n’est pas celle que je souhaitais mais je la respecte et je la comprends.

S’il faut bien constater l’impopularité de la réforme des retraites, elle n’en reste pas moins absolument indispensable pour l’avenir de notre régime par répartition et pour nos finances publiques qui sont trop dégradées. C’est ma responsabilité en tant que parlementaire d’avoir le courage de la vérité et d’assumer le mandat qui m’a été confié.

Toutes les infos sur la réforme des retraites 

Face à une réforme comme celle-ci, je reprends ces mots de Raymond Aron : « Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable ». Avec 3000 milliards de dette, nous nous devons d’agir mais nous ne pouvons ni renier sur l’éducation, ni sur la santé, ni sur la transition écologique, ni sur la sécurité, ni sur la défense. Il est donc ainsi nécessaire que tous, nous travaillions davantage.

L’accord Assemblée – Sénat sur la réforme des retraites

Je regrette que le débat ait été biaisé, que les enjeux globaux n’aient finalement jamais été abordés. La réforme des retraites est un enjeu de souveraineté. Elle permet de stimuler la croissance, de diminuer notre dépendance aux marchés financiers (et rappelons que la moitié de notre dette est détenue par des intérêts étrangers, il y a donc bien là un enjeu de souveraineté), tout en préservant notre système par répartition.

Comme j’ai pu le dire en hémicycle, « la France ne vit pas sous cloche », mais dans un monde où la compétition n’a jamais été aussi féroce. Faire aboutir cette réforme, c’est se donner des marges de manœuvre. Qui sait que nos fonctionnaires sont payés à partir du mois d’octobre par des créanciers étrangers ? Illustration de la complexité de gouverner aujourd’hui !

Malgré cet état de fait, le Gouvernement n’est pas parvenu à dégager une majorité claire sur ce texte.

Je regrette qu’une partie des Républicains, qui il y a encore quelques mois défendaient une réforme des retraites à 65 ans sans aucune mesure d’accompagnement, ait pris la décision de s’opposer à cette réforme par cynisme, démagogie et couardise. L’immaturité d’un petit groupe d’arrivistes LR pèse lourd. La probité et le sens de l’intérêt supérieur de la Nation auraient dû prévaloir sur les intérêts politiciens de court terme. C’est d’ailleurs ce que sont parvenu à faire nos collègues sénateurs et il faut les saluer pour cela.

Nous devons aussi tirer des enseignements de la manière dont a été menée cette réforme car sa préparation et sa présentation étaient perfectibles. D’abord, comme d’autres parmi mes collègues, j’aurais souhaité qu’en amont de ce projet soit traitée la question du travail et de son sens, des métiers, des carrières, de la mobilité professionnelle, ceci afin que cette réforme s’inscrive dans un projet bien plus grand qui réponde à la réalité de notre société de demain. J’avais d’ailleurs porté cette réflexion dès septembre lors d’une réunion de mon groupe politique.

Par ailleurs, je déplore que la démocratie sociale soit aussi abîmée. En France, seulement 9% de personnes syndiquées contre plus de 60% dans les pays scandinaves. Nous devons tout mettre en œuvre pour la revitaliser. Cela passe inévitablement par de nouvelles procédures, de nouvelles méthodes de gouvernance pour mieux associer toutes les parties prenantes : les citoyens, les syndicats, les associations, les entreprises, les experts, les parlementaires et les élus locaux. La cohésion nationale ne peut plus continuer à se délabrer dans une confrontation permanente entre les décideurs et les mouvements sociaux non représentatifs de la majorité des salariés dans un dialogue de sourd et des débordements insupportables.

Notre démocratie est à bout de souffle. Il est temps d’aborder vraiment « l’éléphant dans la pièce ». A mon sens, la question des Institutions est secondaire. Ce qu’il nous faut, c’est un changement de culture politique. La culture du rapport de force doit être remplacée par celle du compromis, à l’instar de nos principaux voisins européens. Contrairement à ce que j’entends beaucoup dans les rangs de l’opposition, notre rôle de parlementaire est justement de faire des concessions, de générer du consensus, de trouver des accords et de placer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de tout.

Le basculement du monde nous oblige. Il nous presse à un sursaut et à un réengagement démocratique. Ce souffle nouveau est absolument nécessaire, non pas pour la réussite du quinquennat, mais pour la réussite de la France.

 

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