Avez-vous déjà entendu parler de la pollution numérique ? Les nouvelles technologies sont présentés comme vertes et donc meilleures pour l’environnement mais qu’en est-il vraiment ?
J’ai été particulièrement interpellée par un article du Figaro : vidéos en ligne, e-mails, quand la dématérialisation numérique menace la planète. Celui-ci fait écho à deux analyses que je vous recommande : le rapport du Shift Project qui attire l’attention des décideurs sur la nécessaire sobriété écologique et la passionnante enquête de Guillaume Pitron intitulée La Guerre des métaux rares qui montrent que les panneaux solaires, les batteries, les voitures autonomes, les smartphones sont autant d’outils aujourd’hui indispensables mais composés de métaux rares dont l’extraction est extrêmement polluante.
Saviez-vous par exemple que l’envoi d’un email avec pièce jointe est aussi énergétivore qu’une ampoule allumée pendant 1 heure ? Or chaque seconde des milliers de mails sont envoyés à travers le monde. L’ADEME estime même que sur une année les mails professionnels de 100 salariés représenteraient l’équivalent de 18 allers – retours Paris – New York en avion !
D’ici 2040, le secteur du numérique pourrait représenter jusqu’à 14 % de l’empreinte carbone mondiale, soit environ la moitié de l’ensemble du secteur des transports dans le monde, selon deux chercheurs de l’Université de McMaster en Ontario.
Les impacts
Quelques chiffres pour mieux comprendre
En outre, il faut savoir que l’industrie du numérique met une pression qui devient insoutenable sur les ressources non renouvelables telles que les métaux. Par exemple, l’extraction de silicium, utilisé pour fabriquer les écrans de portables et d’iPad, nécessite des tonnes d’eau, ce qui pose problème pour les riverains et les écosystèmes à proximité des mines.
L’ADEME a réalisé un petit guide que je vous invite à consulter pour avoir un usage plus responsable des nouvelles technologies.