La sécurité des Français : raison d’être de notre diplomatie
Du 28 août au 1 er septembre, j’ai participé à la semaine des ambassadeurs à la fois comme députée des Français d’Europe orientale, d’Asie et d’Océanie mais également comme membre de la commission des Affaires étrangères. J’ai profité de cette occasion pour rencontrer bon nombre de nos ambassadeurs et de conseillers consulaires en poste dans plusieurs pays de notre circonscription sur les 49 qu’elle comporte.
Plusieurs d’entre eux changeaient de poste et m’ont apporté leur éclairage également sur le pays qu’ils quittaient. J’ai ainsi pu avoir des éclairages précieux sur la Biélorussie, le Tadjikistan, la Russie, les républiques du Caucase, la Chine, l’Iran, le Laos, la Malaisie, l’Australie, Pondichéry, la Papouasie Nouvelle Guinée et la Nouvelle Zélande. La lutte contre « le terrorisme islamiste », première priorité !
En résumé de cette riche semaine, il a été très clair que pour le président de la République et son gouvernement l’éradication du terrorisme est au cœur de nos préoccupations à l’international. Celle-ci passera à la fois par la poursuite d’opérations militaires dans le Sahel, en Irak et en Syrie mais également par une lutte acharnée pour enrayer son financement. Une conférence de mobilisation sur ce sujet se
tiendra à Paris et à notre initiative début 2018.
Une politique proactive pour l’Afrique
Emmanuel Macron a également estimé qu’il fallait « faire davantage sur le volet du développement », en particulier dans le Sahel et mobiliser toutes les parties prenantes pour la stabilisation de la région. Il nommera un envoyé spécial en charge de cette thématique. La crise migratoire est l’une des autres grandes priorités du mandat. Le président a mis l’accent sur le renouvellement du partenariat avec l’Afrique. À ce titre, il a créé un Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) : une équipe composée de douze personnes issues, majoritairement, du secteur privé.
Refonder l’Europe
À l’agenda figure également la refondation de l’Union Européenne. Conscient de la défiance des Européens vis-à- vis des institutions communautaires, Emmanuel Macron souhaite doter l’Union Européenne de davantage de moyens pour protéger ses concitoyens. Il a rappelé que l’Union Européenne ne peut pas se contenter d’être un marché unique et qu’elle doit maintenant peser à l’international avec par exemple l’aboutissement d’une Europe de la défense.
Aucune concession pour lutter face au changement climatique
La France souhaite faire aboutir un pacte mondial pour l’environnement au sein de l’ONU. Notre pays organisera en décembre prochain un sommet international pour défendre l’accord de Paris sur le climat et faire un « point d’étape sur son avancée et mobiliser les financements indispensables » à sa réalisation.
À la conquête de nouveaux marchés
Le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a lui mis l’accent sur la diplomatie économique et le suivi des entreprises à l’exportation. Il a fait part de sa volonté de créer des guichets uniques par région pour accompagner et soutenir le développement à l’international de nos PME. En outre, il a évoqué la nécessité d’améliorer la coordination autour des ambassadeurs qui travaillent au plus près du terrain pour ouvrir la voie à nos entreprises. Il a également évoqué la structuration de son action personnelle en lien avec des « équipes de France » par filière, méthode qu’il a été déjà utilisé avec succès en tant que Ministre de la Défense.
Influence dans le monde
Enfin, le renouvellement de notre « matrice d’influence » sera un autre de nos chantiers impliquant d’une part le rapprochement de l’Institut Français et de la Fondation de France ; et d’autre part la mobilisation de nouveaux outils numériques pour la diffusion de notre culture et de notre langue.