Lors de cette COP15 Biodiversité, l’ensemble de la communauté internationale a entériné le terrible constat de l’effondrement de la biodiversité. Celui-ci est sans appel : 1 million d’espèces sont menacées d’extinction, 75% de la surface terrestre est altérée de manière significative et 85% des zones humides ont disparu.
Dans ce contexte, la 15ème conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, présidée par la Chine, s’est tenue à Montréal du 7 au 19 décembre 2022 afin d’adopter un cadre stratégique mondial pour la biodiversité sur la période 2020 – 2030.
Il s’agit d’un accord ambitieux qui définit un cap clair en faveur de la biodiversité en fixant des objectifs quantifiés, mesurables et dotés d’un cadre de suivi. On peut se féliciter également de la création d’un nouveau fonds établi par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) dès 2023.
La France en lien avec l’Union européenne a défendu et obtenu des engagements forts (réduction des pesticides et des excès de nitrates de moitié ; 30% de restauration des écosystèmes terrestres et maritimes dégradés d’ici à 2030 ; réduction de 50% de l’introduction des espèces exotiques envahissantes…).
L’accord prévoit également la protection de 30% des terres et de 30% des mers à échéance 2030.
Cet accord est un signal fort à deux mois des négociations qui se tiendront à New York le 20 février 2022 visant à adopter un instrument international juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale.
Enfin, conformément à ses engagements, la France a prévu le doublement de ses financements à hauteur de 1 milliard d’euros par an d’ici 2025 et poursuivra dans les prochains mois, son engagement en faveur de la biodiversité en déclinant cet accord au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030.