Je salue la qualité des débats et les avancées obtenues au terme de la 1ère lecture par l’Assemblée du projet de LPM 2024-2030
En tant que responsable de l’examen du texte pour le groupe Renaissance, le vote du texte, qui succède à plus de 120 textes déjà adoptés depuis 1 an et le début de la législature, confirmera que gouverner sans majorité absolue est possible.
Au terme de la 1ère lecture en séance publique du projet de loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, je salue la qualité des débats tenus et l’importance des avancées obtenues lors de la discussion du texte par l’Assemblée nationale.
Avec cette nouvelle LPM, nous transformons nos armées après les avoir réparées dans la précédente : en répondant à un besoin programmé de 413,3 milliards d’euros sur la période 2024-2030, pour ‘avoir une guerre d’avance’ dans une conjoncture géopolitique et militaire dégradée, la Nation consent un effort financier inédit à la mesure des menaces internationales. « Cet effort mérite d’autant plus d’être salué que notre situation financière nationale est, évidemment, contrainte.
Les débats parlementaires en séance publique ont été d’excellentes tenus. Nous avons été au rendez-vous d’une discussion utile entre députés d’opinions différentes au service de la défense et de la sécurité nationale, ainsi que du lien entre la Nation et ses armées. Nos divergences sur la défense européenne, l’OTAN ou la dissuasion nucléaire ont été fondées sur des différences de convictions, non sur les postures et les impostures. Maintenant, il appartient, d’ici au vote solennel du 7 juin, à chaque groupe de résoudre ses contradictions, sortir de ses retranchements et prendre ses responsabilités devant la Nation, son armée et notre histoire.
Consciente qu’un consensus parlementaire est probablement plus facile à obtenir dans le cadre d’un texte qui augmente les crédits budgétaires, j’anticipe que l’adoption de ce texte majeur, s’ajoutant aux plus de 120 textes déjà adoptés depuis 1 an et le début de la législature, confirmera que gouverner sans majorité absolue est possible, notamment lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins et aux attentes prioritaires des Français.
Je salue aussi l’importance des avancées obtenues en séance publique, après celles déjà obtenues en commission de la défense. Au terme de la 1ère lecture, le projet de LPM 2024-2030 prévoit en effet, entre autres :
- la poursuite de l’effort entrepris pour améliorer les conditions de vie des militaires et des civils de la défense ;
- la consécration de la nouvelle fonction stratégique « Influence », au demeurant grâce à l’adoption de plusieurs de mes amendements, en promouvant la mobilité internationale des militaires, en rappelant que la France est un acteur clé de la défense de l’Europe et qu’elle œuvre au renforcement du pilier européen de l’Alliance ;
- le renforcement de la Base industrielle et technologique de défense (BITD), avec l’amélioration de son financement, le soutien aux petites et moyennes entreprises, notamment innovantes, la relocalisation des filières stratégiques, des moyens de production et des savoir-faire sur le territoire national, le développement et la protection des filières souveraines, la consolidation du contrôle des investissements étrangers et la lutte contre les tentatives d’ingérences étrangères ;
- l’amélioration de l’information et du contrôle du Parlement ;
- le rappel de l’impact du changement climatique sur la stratégie militaire de la France.
Je me félicite aussi de l’adoption en séance publique des amendements du groupe Renaissance dont j’étais la première signataire :
- pour faciliter l’accès des femmes aux écoles de formation initiale et les accompagner dans leur parcours afin d’accéder aux postes sommitaux ;
- pour limiter les impacts des engagements opérationnels et des mutations fréquentes sur la vie personnelle, familiale et professionnelle, et prêter une attention particulière à l’insertion professionnelle des conjoints de militaires, ainsi qu’aux mesures d’accompagnement mises en place pour leurs carrières professionnelles ;
- pour mener des études complémentaires portant sur le format à deux porte-avions, lesquelles permettront d’éclairer la décision d’acquisition d’un second PA-Ng qui devra être prise avant 2028 ;
- pour développer une filière souveraine dans le domaine des drones et robots sous-marins opérant jusqu’à 6 000 m de profondeur ;
- pour lancer un programme de navires de projection de force, de type BATRAL (bâtiment de transport léger), afin de disposer lors de la prochaine décennie de quatre unités stationnées dans les outre-mer.
Donner à nos armées les moyens de faire face aux menaces est également une condition de la sécurité des Français à l’étranger : les plus récentes opérations d’évacuation de ressortissants français – Soudan cette année, Afghanistan en 2021 – illustrent l’utilité d’armées modernes pour protéger tous nos compatriotes, y compris ceux établis hors de France.
Dans le cadre du développement du nombre de réservistes opérationnels et sur un volet qui lui tient tout particulièrement à coeur, j’ajoute que la LPM simplifie enfin les procédures appliquées aux réservistes expatriés, pour leur permettre d’être affectés dans le pays dans lequel ils résident, en soutien de nos missions militaires de défense et de nos forces prépositionnées, dès lors qu’un poste est ouvert et qu’un attaché de défense ou d’armement est présent.