Dans un climat tendu suivant l’attentat de Moscou du 24 mars 2024, revendiqué par une branche de l’État islamique, la France a réagi avec fermeté. Le président de la République, s’exprimant depuis la Guyane le 25 mars, a souligné la menace persistante que représente le terrorisme à l’échelle internationale. L’état de la menace a fait l’objet d’un Conseil de Défense et de Sécurité nationale réuni en urgence à l’Élysée.
Vigipirate en « urgence attentat »
En réponse, le niveau de vigilance Vigipirate a été élevé à son maximum, « urgence attentat », annonce faite par le Premier ministre le 24 mars. Cette mesure, rare et significative, traduit la gravité de la situation et la détermination du gouvernement à protéger le territoire national contre toute forme de menace terroriste.
Le lendemain, le Premier ministre s’est rendu à la gare Saint-Lazare, symbole de la vie quotidienne des Français et potentiel point de cible, pour observer de près le déploiement renforcé des forces de sécurité et des militaires de l’opération Sentinelle. À cette occasion, il a salué leur engagement sans faille et réaffirmé la confiance et le soutien indéfectibles du gouvernement à ces hommes et femmes en première ligne dans la lutte contre le terrorisme.
Un combat sans relâche
Le bilan est éloquent : 45 attentats ont été déjoués depuis 2017 grâce à l’efficacité et à la vigilance des services de sécurité. Rien que pour cette année, deux tentatives d’attaques ont été empêchées. Par ailleurs, 760 étrangers radicalisés ont été reconduits à la frontière, signe d’une politique de fermeté et de prévention.
Afin d’assurer une sécurité maximale, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de densifier la présence sécuritaire autour des lieux sensibles comme les écoles, les centres commerciaux, ou encore les lieux de culte, particulièrement durant les périodes sensibles et les événements publics.
La décision du Président de mobiliser plus de 3 000 hommes de l’opération Sentinelle, avec la possibilité d’un renfort de 4 000 hommes supplémentaires prêts à intervenir entre 12h et 72h, souligne l’ampleur de la réponse étatique. Cette mobilisation exceptionnelle vise à prévenir tout nouvel acte de terreur et à rassurer la population quant à la capacité du pays à faire face à cette menace.
La France, en se mettant ainsi en état d’alerte maximale, montre sa résilience et son intransigeance face au terrorisme. Le message est clair : chaque tentative d’atteinte à la sécurité de ses citoyens se heurtera à une réponse forte et unie de l’ensemble des forces du pays.