Le Président s’est rendu en Chine à Pékin puis Canton du 5 au 8 avril. J’ai eu l’honneur de pouvoir l’accompagner au sein de la délégation présidentielle pour cette visite d’Etat. Vous trouverez dans cet article un résumé des principaux enjeux de ce déplacement. 

Cette visite s’inscrivait dans le contexte de la réouverture de la Chine après la pandémie et était une opportunité de relancer la dynamique des relations franco-chinoises sur de nombreux volets, au moment où les tensions et les crises internationales nécessitent plus que jamais de redonner un horizon à notre partenariat stratégique.

Le président de la République est en effet attaché au maintien d’un dialogue constant et exigeant avec la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et acteur incontournable sur la scène internationale du point de vue démographique, économique, scientifique et diplomatique.

La visite s’est déclinée autour de trois axes principaux :

• les questions stratégiques et crises internationales ;
• la coopération face aux grands défis mondiaux ;
• les relations économiques.

Questions stratégiques 

Les présidents français et chinois ont eu des échanges approfondis sur la guerre en Ukraine pour travailler au retour de la paix et de la souveraineté de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Les discussions ont également porté sur les crises internationales au Moyen-Orient, en Afrique et sur les tensions dans la zone Indopacifique. 

Coopération et partenariat stratégique 

L’objectif était aussi de donner une nouvelle impulsion à la coopération franco-chinoise face aux enjeux globaux pour lesquels un engagement fort de la Chine est indispensable compte tenu de l’impact de son développement sur le reste de la planète.

Plusieurs succès récents ont démontré qu’un dialogue étroit avec la Chine pouvait aboutir à des résultats concrets : l’adoption d’une position commune ambitieuse au G20 de Bali, un accord majeur pour la protection de la biodiversité lors de la COP15 à Montréal sous présidence chinoise, la conclusion d’un traité historique aux Nation unies à New York pour protéger la biodiversité en haute-mer.

Les discussions porteront également sur les défis du financement de la croissance, de la transition des économies vulnérables, et de la dette de ces pays. La Chine, en tant que principal créancier des pays les plus vulnérables, a un rôle central à jouer pour identifier et mettre en œuvre des solutions durables. Le Président a voulu réunir l’ensemble des acteurs privés et publics dans ce domaine, y compris chinois, lors du Sommet sur le Nouveau Pacte financier mondial, que Paris accueillera les 22 et 23 juin prochain, afin de fixer un nouveau cap.

Les relations économiques et la défense des intérêts français 

Le président de la République a eu à cœur de défendre les intérêts des entreprises françaises, et de faire en sorte qu’une relation économique équilibrée avec la Chine profite aux entreprises et consommateurs français.

La levée des restrictions permet en outre la reprise des échanges humains entre les deux pays. Le président de la République a ainsi eu une attention particulière à la communauté française de Chine qui a traversé une période difficile ces dernières années. Il a notamment organisé un grand évènement à l’occasion de ce déplacement pour notre communauté à Pékin. 

Le président de la République a, comme à son habitude, été à la rencontre des jeunes Chinoises et Chinois, qui par leurs projets éducatifs, artistiques, culturels, scientifiques ont fait le choix de se tourner vers la France et l’Europe.

Enfin, afficher l’unité européenne étant un élément important pour construire un partenariat équilibré avec la Chine. Ainsi, cette visite a, comme les précédentes, eu une forte dimension européenne. Celle-ci s’est traduite par l’invitation de la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula Von Der Leyen aux côtés du président de la République sur une partie du programme.