Aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la réduction de la pauvreté, la réalisation d’une transition verte et la préservation de la planète. C’est pourquoi des efforts doivent être déployés pour rendre le système de financement international plus efficace et plus équitable, mais également pour renforcer la solidarité internationale.
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Les 22 et 23 juin, de nombreux acteurs publics et privés se sont réunis lors du Sommet pour un Nouveau Pacte financier mondial à Paris et ont affirmé leur détermination à faire face aux défis communs en matière de climat, d’environnement et de développement par une coopération mondiale renforcée.
Ils ont pris une série d’engagements qui contribueront à :
- Réformer le système financier international ;
- Améliorer la protection des biens publics mondiaux permettant de préserver la planète et d’en prendre soin tout en garantissant aux pays les plus pauvres des financements à faible coût.
Ces engagements soutiendront le Consensus de Paris pour les peuples et pour la planète, dont l’objectif est de recenser les principales mesures à mettre en œuvre lors des grandes échéances internationales de 2023 et 2024 (sommet du G20 à New Delhi, Sommet des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable, Assemblées annuelles du FMI).
Un mécanisme de suivi sera mis en place pour assurer le suivi des progrès tous les six mois et un bilan des progrès accomplis et des objectifs atteints sera organisé en 2025.
Vaincre la pauvreté et les vulnérabilités
La menace de la dette empêche tout développement durable : les participants ont donc discuté des moyens garantissant que la dette sera utilisée comme un outil fiable pour financer les besoins en matière de développement durable et dégager des marges de manœuvre en cas de catastrophes naturelles.
Les participants ont rappelé que les efforts déployés pour restructurer la dette du Ghana et de la Zambie doivent être poursuivis.
La Côte d’Ivoire et la France sont convenues d’un contrat de réduction de la dette et de développement dans lequel 1,14 milliard d’euros de dette bilatérale ivoirienne sera converti en dons pour financer divers projets de développement.
Le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, l’Espagne, la Barbade, le Groupe de la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ont lancé un appel à l’action aux créanciers bilatéraux, multilatéraux et du secteur privé pour proposer des clauses de suspension de la dette en cas de catastrophes naturelles.*
Rester unis dans le renforcement de la solidarité internationale
L’objectif pris en 2021 de mobiliser 100 milliards de dollars a été atteint en juin 2023 grâce notamment aux engagements de 14 pays de réallouer au moins 20 % de leurs droits de tirage spéciaux.
La France a montré la voie : 40 % de nos nouveaux droits de tirage spéciaux seront réalloués pour renforcer notre soutien à la solidarité internationale.
Le président de la République a appelé tous les autres pays qui le peuvent à suivre ce choix.
L’objectif de 35 milliards de dollars américains de contributions au Fonds du FMI pour la résilience et la durabilité a été dépassé en juin 2023 avec un montant de 41 milliards, et un nouvel objectif de 60 milliards a été fixé.
Le Dialogue de Paris sur le financement du développement durable a été lancé afin de mettre en place une plateforme internationale inclusive et ouverte à tous pour le financement du développement durable.
Protéger la planète et nos biens communs : air, forêts et océans
La transition vers un monde à zéro émission nette et à la biodiversité restaurée exige des transformations fondamentales de secteurs clés de l’économie.
La France et le Royaume-Uni ont lancé un processus visant à piloter une feuille de route mondiale sur les crédits en faveur de la biodiversité (crédits carbone favorisant la biodiversité et certificats de biodiversité).
Un partenariat pour une transition énergétique juste a été instauré entre le Sénégal et les pays du G7 pour soutenir la transition du pays vers un bouquet énergétique dans lequel la part des énergies renouvelables représentera 40 % d’ici 2030.
Mobiliser des ressources financières supplémentaires provenant notamment du secteur privé
30 pays et 8 banques multilatérales de développement ont entériné une déclaration sur une nouvelle vision des banques multilatérales de développement, en les appelant à continuer de jouer un rôle clé en appui aux transitions justes et au développement durable dans le monde entier.
9 banques multilatérales de développement ont publié une méthodologie commune sur la mise en conformité avec les objectifs de l’Accord de Paris.
Le Groupe de la Banque mondiale a lancé le laboratoire pour les investissements du secteur privé, afin de concevoir et de déployer rapidement à grande échelle des solutions pour remédier aux obstacles qui empêchent le secteur privé de réaliser des investissements d’échelle dans les pays émergents et en développement.
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