Depuis 2017, la France s’est engagée dans de nombreuses réformes, avec des résistances parfois fortes. Mais à en croire les données publiées récemment par Business France et EY, le travail mené depuis trois ans commence à payer. La France était en 2019 le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers. Pour rappel, notre pays se situait à la 2ème place du podium en 2018 et à la 3ème en 2017.
L’emploi: notre plus grand défi
De notre attractivité dépend l’emploi en France. En 2019, 40.000 postes ont été créés ou sauvegardés grâce aux investissements étrangers. Cela représente une hausse de 30% par rapport à l’année précédente. Ces investissements ne sont pas d’abstraites lignes sur des livres de comptes. Ils viennent relancer ou renforcer dans notre pays des secteurs tels que la finance (notamment des emplois quittant la Grande Bretagne pour cause de Brexit et préférant la France pour se relocaliser en Europe), dans l’industrie (+22% d’emplois), ou encore dans la recherche et le développement, la formation de nos ingénieurs étant reconnue internationalement.
Par ailleurs, cette attractivité vient renforcer l’inclusion de la France et de ses entreprises dans des écosystèmes mondiaux. Un emploi sur 5 dépend de notre présence à l’étranger. Notre présence et notre visibilité dans le monde entier, à la fois par nos grands groupes, mais aussi à travers de plus petites entreprises, innovantes, se faisant le porte étendard de la « marque France ». C’est pourquoi je me bats sans relâche pour que soit reconnu et accompagné le rôle de nos entrepreneurs basés à l’étranger.
Aller plus loin
Notre objectif est bien entendu de maintenir cette attractivité et notre place de leader en 2020, malgré la crise économique qui menace tous les pays du monde. La menace sur l’emploi est énorme. Les chiffres du chômage dans des pays ne bénéficiant pas de notre amortisseur social (comme les Etats-Unis) sont alarmants. La compétition économique entre pays (y compris au sein de l’Europe) risque de s’accentuer. Nous devons poursuivre nos efforts, en France et à l’étranger, pour renforcer notre attractivité et sauver autant que faire se peut l’emploi en France.
Mais la crise du Covid doit nous pousser à aller plus loin. Nous devons, au niveau national mais surtout européen, repenser notre stratégie industrielle dans certains secteurs clé, tels que la santé, l’énergie, La Défense… En diversifiant nos sources d’approvisionnement, en renforçant nos capacités de stockage, en adaptant nos outils productifs lorsque cela est nécessaire. Nous n’avons rien à gagner à nous isoler et sortir de la mondialisation, comme le proposent certains prophètes du « monde d’après ». Mais nous devons tirer les leçons de cette crise pour tirer le meilleur possible du multilatéralisme de de l’ouverture de la France sur le monde.
[…] présent, l’emploi (fin 2019, le chômage reculait à 8% soit son plus bas niveau depuis 2008) et l’attractivité de notre pays étaient nos grandes réussites. Mais nous avons aussi fait tomber des barrières en […]